Russie : Une pédiatre condamnée à cinq ans et demi de prison pour des propos sur la guerre en Ukraine

Russie : Une pédiatre condamnée à cinq ans et demi de prison pour des propos sur la guerre en Ukraine
Un documentaire de Agence Presse Radio
Nadezhda Buyanova, pédiatre de 68 ans, a été condamnée mardi 12 novembre 2024
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
13 Novembre 2024
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Nadezhda Buyanova, pédiatre de 68 ans, a été condamnée mardi 12 novembre 2024 à une peine de cinq ans et demi de prison pour « diffusion de fausses informations » sur l'armée russe, dans un contexte de répression accrue des voix dissidentes par le Kremlin.
La docteure Buyanova avait été arrêtée en février 2024, après qu'une mère de famille l’ait accusée de propos anti-russes. Selon cette dernière, la pédiatre lui aurait dit, en présence de son fils, que le père de ce dernier, un soldat russe tué en Ukraine, était une « cible légitime » pour les forces ukrainiennes et qu'elle tenait Moscou pour responsable du conflit.
Nadezhda Buyanova a catégoriquement nié ces accusations, affirmant qu'elle n'avait jamais tenu de tels propos. Dans sa dernière déclaration devant le tribunal, émue, elle a demandé son acquittement, insistant sur le fait que l'accusation était fondée sur un témoignage sans preuve tangible.
Maitre Leonyd Solovyev, l’avocat de la pédiatre a souligné que l’accusation n’était étayée par aucune preuve matérielle, ni enregistrements ni témoins à charge. Il a suggéré que l’accusatrice pourrait avoir agi par animosité envers les Ukrainiens, sans que les faits ne soient fondés.
On l’écoute
Depuis mars 2022, la Russie a adopté des lois interdisant la diffusion de ce qu'elle considère comme des « fausses informations » sur l’armée, un cadre législatif qui sert désormais à étouffer toute critique de la guerre en Ukraine. Cette législation permet aux autorités russes de poursuivre toute personne qui s’écarterait de la version officielle des événements.
Selon le groupe de défense des droits humains OVD-Info, plus de 1 000 personnes ont été poursuivies en Russie pour avoir exprimé leur opposition à la guerre ou avoir remis en question la propagande officielle du Kremlin.
Texte et voix : Silvere BOSSIE
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