Si on s’en tient aux sons de cloche entendus çà et là, les jours à venir seront troublants en Côte d’Ivoire. Chez les travailleurs du système scolaire, les 15, 16, 17 octobre 2024 sont annoncés comme jours de non école en ces termes : « on ferme tout, du préscolaire à l'université pour LA PRIME de tous les enseignants de Côte d'Ivoire ». En effet, plusieurs syndicats des enseignants ont annoncé une grève du mardi 15 au jeudi 17 octobre 2024.

Les agents de santé annoncent « zéro hôpital dès le 15 octobre 2024 ».

Rien que ces deux secteurs d’activités en grève, le pays ne fonctionnera pas ou fonctionnera au ralenti.

Imaginez un pays sans école et sans centre de santé. Cela implique que personne n’aura de soins appropriés ces jours-là et qu’aucun élève n’aura droit à de cours.

Naturellement, cela aurait des répercussions graves sur les finances et l’économie du pays, mais aussi sur le climat social déjà surchauffé par la cherté de la vie et les revendication politiques.

Pour les plus anciens, cette situation fait craindre les grèves généralisées de 1990, où des élèves, étudiants, travailleurs de différents secteurs d’activités, du public et du privé…sont descendus dans la rue pour réclamer de meilleurs conditions de travail et de vie. La situation avait dépeint négativement sur le pays au point qu’il y a eu « une année blanche » à l’école.

Des sons en provenance de différentes structures de tutelles annoncent des discussions entre syndicats et patronat, en vue d’aplanir les différends pour un climat social apaisé.

« Asseyons-nous et discutions », avait dit un homme politique ivoirien.  Chaque Ivoirien doit faire sienne cette maxime, pour une Côte d’Ivoire paisible et toujours rayonnante tant en interne qu’à l’externe !

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI