La 30 e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP30) s’est ouverte lundi 10 novembre 2025 à Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne. Pendant deux semaines, les délégations de plus de 190 pays, dont la Côte d’Ivoire et la France, vont tenter de redonner un souffle à la lutte mondiale contre le réchauffement, dans un contexte où l’objectif de limiter la hausse des températures à 1,5 °C paraît désormais hors d’atteinte.

Jacques Assahoré Konan, ministre ivoirien de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, évoque les attentes de la Côte d’Ivoire à cette rencontre

Dans son discours d’ouverture, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé à « infliger une nouvelle défaite aux négationnistes du climat », exhortant la communauté internationale à renouer avec l’esprit de l’Accord de Paris, signé il y a dix ans.

Cette COP, placée sous présidence brésilienne, se veut celle de l’action et de la concrétisation des promesses faites au fil des précédentes conférences. La question du financement climatique y occupera une place centrale, afin de soutenir les pays les plus vulnérables, souvent les moins responsables du réchauffement, mais parmi les plus durement touchés par ses conséquences.

Le diplomate ivoirien Léon Kacou Adom, représentant le président de la République Alassane Ouattara, en parle

Les discussions porteront également sur la révision des Contributions déterminées au niveau national (CDN) à l’horizon 2035, la protection des forêts tropicales et des océans, ainsi que sur les transitions justes et l’adaptation aux bouleversements climatiques. La France entend y défendre une approche ambitieuse, dans la continuité de l’accord conclu le 5 novembre à Bruxelles. Ce texte engage l’Union européenne à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 66,25 % à 72,5 % d’ici 2035, et de 90 % à l’horizon 2040, un compromis présenté comme un tournant conciliant exigence écologique et compétitivité économique.

La COP30, qui se déroule jusqu’au 21 novembre 2025, s’annoncecomme un moment charnière pour la diplomatie climatique mondiale. Dix ans après Paris, les Etats sont appelés à transformer leurs engagements en résultats tangibles, dans l’espoir de prouver qu’il n’est pas trop tard pour infléchir le cours du réchauffement et préserver un avenir vivable.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’GUESSAN