Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué en mai 2023, une loi criminalisant les comportements homosexuels, et prévoyant éventuellement la peine de mort pour les personnes reconnues coupables d’« homosexualité aggravée ».

Cette loi crée la crainte chez personnes homosexuelles et professionnels de la santé. Toute personne reconnue coupable de faire la promotion l'homosexualité risque jusqu'à 20 ans de prison.

Il est aussi prévu, dix ans d'interdiction d’exercer pour les organisations encourageant les activités homosexuelles.

Le chef d’Etat ougandais en parle.

La fréquentation des centres de santé par les homosexuels n'a cessé de diminuer depuis l'annonce de cette loi, considérée comme l'une des plus répressives au monde.

Les patients homosexuels ayant accès aux services de prévention du VIH ne se rendent plus dans les établissements sanitaires pour la plupart, tandis que ceux qui ont besoin d'antirétroviraux sont confrontés à la même crainte de brimade.

Henri Mukiibi, activiste pour les droits humains en parle.

En 2022, près de 200 cas d’agressions contre les Lesbiennes gays bisexuels transgenres (LGBT+) ont été constaté dans le pays. Ce chiffre augmente et a doublé, atteignant 559 cas de violations contre les LGBT+ en 2023.

Benson, une victime conte sa mésaventure

Rappelons que, l'homosexualité est interdite en Ouganda depuis l'époque coloniale, mais selon l'Agence France-Presse (AFP), le pays n'a jamais connu de poursuites pour des actes homosexuels consentis.

En 2014, un texte réprimant l’homosexualité avait été voté puis promulgué par le président Museveni, avant d'être bloqué par la justice. Il prévoyait une peine de prison à vie pour les homosexuels.

Texte : Vianney TEMOE

Voix : Rita GUEYO