À Port-au-Prince, le 17 avril 2025, les rues ont été une fois de plus envahies par des manifestants en colère contre l'insécurité croissante. Malgré une pluie battante, des groupes déterminés ont bloqué des routes avec des pneus en feu. 
Phanel Jean Louis, manifestant de Delmas, a dénoncé l’inaction des autorités face à la violence des gangs.
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La capitale est désormais contrôlée à 85 % par des groupes armés, selon des données officielles. Enlèvements, affrontements et exodes massifs rythment le quotidien. L’OIM signale que plus de 60 000 personnes ont fui leur domicile en un mois, tandis que plus de 1 500 morts sont recensés depuis janvier.
Le Conseil présidentiel de transition, accusé de paralyser le pays, a annoncé un « budget de guerre » de 275 000 dollars, dont 40 % pour renforcer la police et l’armée. Phanel Jean Louis et d’autres protestataires réclament des actions concrètes : pour eux, les discours ne suffisent plus.
Malgré les annonces officielles, la colère persiste. La rue reste mobilisée et réclame sécurité, dignité et changement durable.
Texte récit : Silvere BOSSIEI