Immigration : l’Algérie intensifie les expulsions de migrants en situation irrégulière

Immigration : l’Algérie intensifie les expulsions de migrants en situation irrégulière
Un documentaire de Agence Presse Radio
Les autorités algériennes ont relancé les expulsions massives de migrants clandestins, une mesure qui suscite de vives inquiétudes au sein des organisations humanitaires
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
23 Avril 2025
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Les autorités algériennes ont relancé les expulsions massives de migrants clandestins, une mesure qui suscite de vives inquiétudes au sein des organisations humanitaires. Un membre d’une Organisation non gouvernementale (ONG) locale a rapporté que le samedi 19 avril 2025, un groupe de 1 141 migrants originaires d’Afrique subsaharienne et d’Asie a été transféré vers Assamaka, dans le nord du Niger, après avoir été expulsé du territoire algérien.
Parmi ces migrants, 41 femmes et 12 enfants, d’après un recensement effectué par la police d’Assamaka en collaboration avec les organisations humanitaires présentes sur place. Les personnes expulsées sont issues de 17 nationalités différentes : 20 Nigériens, 70 Béninois, 54 Burkinabè, 24 Camerounais, ainsi que des ressortissants ivoiriens, gambiens, guinéens, nigérians, somaliens, soudanais ou encore bangladais.
Depuis le début du mois d’avril, environ 4 000 migrants ont été expulsés d’Algérie, un chiffre provisoire qui témoigne d’une intensification des renvois. Selon un média local, cette nouvelle vague de renvois s’est accompagnée de discours xénophobes de plus en plus présents sur les réseaux sociaux, où des slogans comme « L’Algérie aux Algériens » ou « Le peuple demande l’expulsion des migrants subsahariens », ont fait surface, alimentant ainsi la polémique.
Derrière ces expulsions, des considérations politiques semblent également jouer un rôle. Ainsi, les réfugiés maliens, notamment les Touaregs, bénéficient d’un traitement particulier et sont exemptés des renvois. Cette clémence s'explique par le soutien de l’Algérie à l’opposition armée de l’Azawad, qui lutte contre le gouvernement de transition au Mali.
En 2024, les autorités algériennes ont expulsé plus de 30 000 migrants vers le Niger, un chiffre supérieur à celui de l’année précédente, qui était de 26 000 expulsions.
Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE
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