Immigration : le Royaume-Uni prévoit d'utiliser l'IA pour estimer l'âge des migrants

Immigration : le Royaume-Uni prévoit d'utiliser l'IA pour estimer l'âge des migrants

Immigration : le Royaume-Uni prévoit d'utiliser l'IA pour estimer l'âge des migrants

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​Le gouvernement britannique a annoncé le mardi 22 juillet 2025, l’introduction dès 2026, d’une technologie d’Intelligence artificielle (IA)

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29 Juillet 2025


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Le gouvernement britannique a annoncé le mardi 22 juillet 2025, l’introduction dès 2026, d’une technologie d’Intelligence artificielle (IA) capable de déterminer l’âge d’un individu à partir de son visage.

 

Destinée à évaluer les migrants se déclarant mineurs, cette IA, entraînée sur des millions d’images, fournirait une estimation fiable en cas de doute ou de contestation. Selon le ministère de la sécurité des frontières, elle permettrait d’appuyer ou de corriger les évaluations humaines souvent jugées subjectives.

 

Cette initiative intervient alors qu’un rapport officiel de l’inspecteur en chef des frontières et de l’immigration, publié le même jour que l’annonce, critique sévèrement les méthodes du moment d’évaluation d’âge, reposant sur des signes physiques jugés peu pertinents, comme la pilosité ou la tonalité de la voix. Ces techniques occasionnent parfois de lourdes conséquences : des mineurs sont régulièrement considérés à tort comme adultes, exposés à des risques d’abus, de détention ou de disparition. Selon plusieurs Organisations non gouvernementales (ONG), plus de 1 300 mineurs ont été mal classés entre 2022 et 2023, et plus de 250 ont été placés en centres pour adultes au premier semestre 2024. Certaines victimes ont signalé des violences, notamment sexuelles, dans des hébergements inadaptés.

 

Bien que l’IA soit déjà utilisée dans des secteurs privés au Royaume-Uni pour vérifier l’âge, son application à des situations aussi sensibles soulève de fortes préoccupations éthiques. Les associations alertent sur les risques d'erreurs automatisées et d'une déshumanisation accrue du traitement des jeunes migrants.

 

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Récit : Massi de GANHOUE