Dans la nuit du 2 au 3 septembre 2025, deux embarcations parties d’Algérie ont fait naufrage au large des côtes andalouses, entraînant la mort de sept migrants. Les corps ont été découverts à l’aube sur deux plages de la province d’Almería, dans le sud de l’Espagne. Six ont été retrouvés sur la plage de Los Muertos, à Carboneras, et un autre sur la plage de Las Salinas, à Cabo de Gata, à une cinquantaine de kilomètres de là.

Sur la plage de Los Muertos, les secours ont pu porter assistance à 26 survivants, tous issus de la première embarcation. Le nombre total de personnes à bord demeure toutefois inconnu, faisant craindre la présence d’autres victimes portées disparues. Quant à la seconde embarcation, arrivée près de Cabo de Gata, elle transportait, selon les témoignages des rescapés, 38 passagers. Parmi eux, une personne n’a pas survécu. Plusieurs survivants ont été pris en charge dans un état préoccupant, souffrant de déshydratation et d’hypothermie après une longue dérive en mer, souvent sans gilet de sauvetage.

Les recherches en mer se poursuivent et une enquête a été ouverte par les autorités espagnoles afin d’identifier les victimes et de retracer le parcours des deux embarcations.

Cette nouvelle tragédie aux portes de l’Europe, rappelle la gravité et la persistance de la crise migratoire en Méditerranée. Elle met une fois de plus en lumière les dangers extrêmes auxquels s’exposent les migrants tentant de traverser la Méditerranée. Moins empruntée que la voie reliant la Libye à l’Italie, le trajet entre l’Algérie et l’Espagne n’en reste pas moins redoutable. Les embarcations utilisées par les passeurs sont souvent de fortune, dépourvues de tout équipement de sécurité, et les conditions de navigation peuvent rapidement devenir fatales, en particulier en cas de mauvais temps.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE