Dans la nuit du 22 au 23 août 2025, un nouveau drame s’est produit en Méditerranée. A bord d’une embarcation de migrants surchargée et partiellement inondée, les corps sans vie de trois jeunes filles ont été découverts lors d’une opération de sauvetage menée par le navire Nadir, affrété par l’Organisation non gouvernementale (ONG) allemande RESQSHIP. Les victimes, trois sœurs originaires du Soudan âgées de 9, 11 et 17 ans, ont été retrouvées au fond du canot pneumatique, trop tard pour être réanimées.

L’embarcation serait partie de Zouara, sur la côte libyenne, avec 65 personnes à son bord, entassées dans des conditions précaires, en pleine nuit et sous une mer agitée. C’est l’ONG Alarm Phone qui, le 21 août, a lancé l’alerte après avoir été contactée par des passagers en détresse. Lorsque l’équipage du Nadir est intervenu, il a rapidement été confronté à une scène de panique et de chaos. L’obscurité, la surcharge du canot et le désordre à bord ont empêché les sauveteurs de repérer à temps les trois enfants, vraisemblablement déjà noyées à leur arrivée.

Malgré les efforts de réanimation, les fillettes n’ont pu être sauvées. Leur mère et un frère font partie des survivants. Une autre personne reste portée disparue. Les passagers secourus, originaires du Soudan, du Mali, de Côte d’Ivoire, d’Ethiopie et d’Erythrée, ont été pris en charge, nombre d’entre eux souffrant de graves brûlures chimiques causées par le mélange d’eau de mer et de carburant accumulé dans l’embarcation. Quatorze des rescapés ont été évacués en urgence vers Lampedusa par les garde-côtes italiens, tandis que les autres ont été débarqués quelques heures plus tard.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE