Ex-ambassadeur de Djibouti en Egypte de 1997 à 2001 et ministre djiboutien des Affaires étrangères depuis 2005, Mahamoud Ali Youssouf a été élu président de la Commission de l’Union africaine (UA) le samedi 15 février 2025. Il succède à ce poste, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, arrivé au terme de ses deux mandats.

C’était lors du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, dans la capitale de l’Ethiopie, pour échanger de l’issue des conflits meurtriers en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan.

Après sept tours de vote face aux deux candidats en lice, à savoir le Malgache Richard Randriamandrato et son principal adversaire le Kényan Raila Odinga, parti comme favori, Mahamoud Ali Youssouf a obtenu 33 voix sur les 49 pays votants. Son sens affiné de la diplomatie, en plus de son trilinguisme et sa campagne stratégique, ont joué en sa faveur.

Agé de 60 ans, le diplomate djiboutien bien connu de la scène diplomatique africaine, parle trois langues dont le français, l’anglais et l’arabe. Il a joué un rôle important dans la résolution du conflit au Soudan, au sein de l’organisation est-africaine, notamment l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD).

Pendant quatre ans, le nouveau président de la Commission de l’UA sera la voix de l’organisation panafricaine et aura pour missions essentielles de gérer le conflit qui oppose l’armée congolaise et le Mouvement du 23 mars (M23) dans l’Est de la RDC, aussi la guerre qui ravage le Soudan depuis avril 2023 et d’entretenir des relations avec le nouveau chef de l’Etat américain Donald Trump, qui a mis fin à l’aide internationale après sa prise de fonction le 20 janvier 2025.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE