Il s’appelle Asiwaju Bola Ahmed Adekunle Tinubu. Depuis février 2023, il a été élu président du Nigeria ; le 9 juillet 2023, il a été élu président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et son mandat doit débuter en 2024.

 Mais le 30 juillet 2023 à Abuja au Nigeria, lors du sommet extraordinaire des chefs d'État de la CEDEAO sur la situation au Niger, l'organisation sous-régionale par la voix de Bola Tinubu a donné une semaine aux militaires putschistes qui ont mené le coup d'État contre Mohamed Bazoum pour restaurer l'ordre constitutionnel.

Si on se rappelle que le putsch a été perpétré le 26 juillet 2023, dès le 3 août 2023, le délai imparti expire et les dires du président de la CEDEAO devraient être applicables.

Dans la grisaille, certains pays ont témoigné leur solidarité au Niger. Notamment le Burkina Faso de façon conjointe avec le Mali, la Guinée, et l’Algérie.

Ecoutons ici le communiqué conjoint du Burkina Faso et du Mali

Les militaires putschistes, ont quant à eux déconseillé aux militaires nigériens non partisan la tentative de toute action pour libérer les autorités déchues, tout mettant en garde contre toute intervention militaire quelconque

Dans ce méli-mélo le numéro deux de la junte nigérienne s’est rendu à Bamako et à Ouagadougou, alors que l’ultimatum imposé au général Tiani par la CEDEAO pour restituer le pouvoir courait à sa fin.

Toujours dans le même ordre, une délégation mandatée par la CEDEAO avec le sultan de Sokoto (l’un des chefs religieux les plus influents du Nord du Nigeria) était attendue le 2 août 2023 à Niamey dans le cadre de la crise nigérienne consécutive à un coup d’État.

Et le 1^er août 2023, l’Algérie « a mis en garde » la CEDEAO contre une intervention militaire au Niger par crainte d'une escalade dans l'ensemble de la région.

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI