Le 6è congrès du Front Populaire Ivoirien (FPI) s'est déroulé le samedi 13 novembre 2021 au Palais des sports de Treichville. Une occasion pour le nouvel homme fort du parti aux roses, Pascal Affi N'Guessan de parler de la vie du parti, de la rupture d'avec Laurent Gbagbo avant d'inviter les militants et sympathisants à la mobilisation pour les batailles futures.

Un congrès étant l’organisation interne à un parti politique, le samedi 13 novembre 2021, les militants du Front populaire Ivoirien se sont réunis au palais des Sports de Treichville, pour la première fois depuis la séparation avec le père fondateur du parti, Laurent Gbagbo, à l'occasion du 6è congrès de histoire du parti. Le président Pascal Affi N’guessan a longuement parlé surtout de la rupture d’avec son ancien mentor, de l’idéologie du FPI, des futurs combats à mener et du besoin de rester souder  depuis qu’il a tout seul la gouverne du parti en main. Pour le président du conseil général du Moronou, « cette rupture est une libération, un soulagement, une salutaire clarification Le FPI est vivant ! ». Faisant ainsi allusion à la séparation d’avec Laurent Gbagbo qui a fondé le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire PPA CI.  Autre temps fort de ce congrès,  la présence du directeur du parti au pouvoir RHDP Adama Bictogo, et l’ex-maire PDCI de Grand Bassam Georges Ezaley sont présents. Alors même que son chef Henri Konan Bédié a montré des signes de rapprochement avec Laurent Gbagbo, dont le nouveau parti n’a pas été invité à ce congrès. Le président du FPI précise que son parti reste ouvert, et n’exclut pas une éventuelle alliance avec le pouvoir d'ici à la présidentielle de 2025. Ce qui a fait rechigner plus d’un car un parti de la trempe du FPI est foncièrement à gauche et travaille à la prise du pouvoir d’Etat et non à se rallié à un autre parti, surtout pas du pouvoir en place.  Mais le FPI aux mains d’Affi semble prendre un autre tournant comme s’il ne croyait pas à sa capacité d’arriver au pouvoir après les échecs de la présidentielle de 2015 et des députations qui ont suivies où il n’a eu que deux sièges au parlement. Et pourtant, Affi dira par la suite à ses militants de s’apprêter pour la présidentielle de 2025. "Si le FPI est allié au RHDP quelle bataille va-t-il mener en 2025 ?",  s’interrogent certains qui ne comprennent pas cette posture ambivalente. Naturellement, l’ombre de Gbagbo planait sur ce congrès au cours duquel  le victorieux de la Cour pénale Internationale a été peint comme le pourfendeur  du FPI, celui qui a créé la division des militants. 
Le président du FPI finira par inviter ses partisans à la mobilisation : « Mobilisons-nous dès maintenant pour assurer la victoire. Notre victoire ; la plus belle des victoires ; la victoire d’une Côte d’Ivoire unie, démocratique et prospère ». 

Sacré Abel