Massacres en RDC : Human Rights Watch accuse le M23 d'avoir exécuté plus de 140 civils

Massacres en RDC : Human Rights Watch accuse le M23 d'avoir exécuté plus de 140 civils
Un documentaire de Agence Presse Radio
Un nouveau rapport accablant de Human Rights Watch (HRW) met en lumière les horreurs
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
20 Août 2025
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Un nouveau rapport accablant de Human Rights Watch (HRW) met en lumière les horreurs des récentes violences dans l'est de la République démocratique du Congo. Selon le document publié le mercredi 20 Août 2025, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), avec le soutien présumé du Rwanda, seraient responsables de l'exécution d'au moins 140 civils en juillet 2025. L'ONU, de son côté, craint que le bilan réel ne dépasse les 300 morts.
Les massacres se sont produits entre le 10 et le 30 juillet 2025 dans au moins quatorze villages du territoire de Rutshuru, près du parc national des Virunga. Des familles entières ont été décimées, notamment à Katanga et Kiseguru le 11 juillet.
Des témoins ont rapporté des scènes de carnage où des femmes et des enfants ont été tués au confluent des rivières Rutshuru et Ivi.
Les violences ont continué sans relâche. Le 30 juillet 2025, à Nyabanira, des civils partis chercher de la nourriture ont été retrouvés abattus, certains avec les mains liées et des blessures par balle. Alors que HRW a documenté au moins 140 victimes, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU a enregistré 319 décès entre le 9 et le 21 juillet, soulignant l'ampleur effroyable des tueries.
Si les rebelles affirment que ces opérations ciblent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), HRW dénonce une autre réalité. La majorité des victimes étant des civils Hutus et Nande, l'organisation s'inquiète ouvertement d'un risque de nettoyage ethnique.
Cette nouvelle vague de massacres, survenue peu de temps après la signature d'un accord de paix préliminaire entre Kinshasa et Kigali, expose le fossé béant entre la diplomatie et la tragédie vécue par la population. HRW a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU et les gouvernements à agir immédiatement, en imposant de nouvelles sanctions et en traduisant en justice les commandants responsables de ces crimes de guerre.
Texte et voix : Silvère Bossiei
0 Commentaire(s)