Actualité Africaine/ RDC : Constant Mutamba risque 10 ans de travaux forcés pour détournement de fonds

Actualité Africaine/ RDC : Constant Mutamba risque 10 ans de travaux forcés pour détournement de fonds

Actualité Africaine/ RDC : Constant Mutamba risque 10 ans de travaux forcés pour détournement de fonds

Un documentaire de Agence Presse Radio


​​​​​​​Le procès de l'ex-ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC)

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20 Août 2025


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Le procès de l'ex-ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a pris un tournant décisif le mercredi 13 août 2025 devant la Cour de cassation. Accusé d'avoir tenté de détourner 19 millions de dollars, il fait face à la réquisition du ministère public qui a demandé une peine de 10 ans de travaux forcés, assortie de mesures strictes.
L'avocat général, Sylvain Kalwila, a insisté pour que l'infraction soit reconnue. Il a fermement soutenu que l'argent, destiné à indemniser les victimes de la guerre de six jours contre l'Ouganda, avait été transféré du compte du Fonds de réparation pour les victimes des agressions (FRIVAO) vers celui d'une entreprise présumée fictive, Zion construction. Pour l'accusation, il s'agit d'un détournement manifeste : "L’argent des morts ne doit plus jamais servir à enrichir les vivants."
De son côté, Constant Mutamba a plaidé non coupable, dénonçant un "complot politique". La défense a qualifié le réquisitoire de "honte pour les étudiants en droit", affirmant avec force l'innocence de son client. Selon ses avocats, les fonds sont toujours disponibles à la banque et rien n'a été détourné. Ils ont également souligné que plusieurs témoins de l'accusation avaient déchargé leur client, plaidant pour un doute qui devrait, selon la loi, bénéficier à l'accusé.
Cependant, un témoignage clé est venu contredire la version de la défense. Le représentant de la Raw Bank, appelé à la barre, a affirmé que l'argent du FRIVAO était logé sur un compte courant et non sur un compte séquestre comme l'avait prétendu le prévenu. Ce témoignage pourrait peser lourd dans la balance.
En plus des 10 ans de travaux forcés, le ministère public a requis l'inéligibilité de M. Mutamba pour une durée de 10 ans après sa peine, la privation de son droit à la libération conditionnelle et son exclusion définitive des fonctions publiques.
Le sort de l'ex-ministre est désormais entre les mains de la Cour de cassation. Le verdict est attendu le 27 août.
Texte et récit : Silvère BOSSIEI