Diplomatie : Un nouvel intérimaire de l’ONU pour accompagner le Burkina Faso

Diplomatie : Un nouvel intérimaire de l’ONU pour accompagner le Burkina Faso

L’Organisation des Nations unies (ONU) a désigné un nouveau coordonnateur résident intérimaire au Burkina Faso, suite à l’expulsion, le 20 août 2025


L’Organisation des Nations unies (ONU) a désigné un nouveau coordonnateur résident intérimaire au Burkina Faso, suite à l’expulsion, le 20 août 2025, de la précédente coordonnatrice, Carol Flore-Smereczniak, déclarée « persona non grata » par le pouvoir militaire. Accusée par les autorités burkinabè d’avoir véhiculé, dans un rapport, des « informations graves et mensongères » sur des violations présumées de l’armée à l’encontre d’enfants, la diplomate mauricienne est la deuxième responsable onusienne à être expulsée du pays en moins de trois ans, après l’Italienne Barbara Manzi en décembre 2022.

C’est dans ce contexte tendu qu’une délégation des Nations unies a présenté au chef de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean Marie Traoré, le 25 août 2025, un intérimaire désigné pour assurer la coordination du système onusien au Burkina Faso. Il s’agit de Maurice Azonnankpo, originaire du Bénin et représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans le pays. Fort de son expérience et de sa connaissance du contexte local, il est considéré comme un atout pour garantir une continuité sans interruption de la coopération entre le Burkina Faso et l’ONU.

L’information a été rendue publique par le ministère burkinabè des Affaires étrangères, le 26 août 2025, soulignant que, malgré les tensions, le pays reste profondément attaché au multilatéralisme et demeure disposé à travailler de concert avec les Nations unies dans un esprit de confiance et de transparence. La mission du nouveau coordonnateur intérimaire sera d’autant plus cruciale qu’elle intervient à un moment où le pays est confronté à de multiples défis sécuritaires, humanitaires et politiques.

Maurice Azonnankpo devra renforcer la présence des Nations unies au Burkina Faso, coordonner l’aide humanitaire, soutenir les efforts de stabilisation et de dialogue, tout en veillant au respect des droits humains. Sa nomination vise à relancer la coopération onusienne et à affirmer l’engagement de l’organisation auprès du peuple burkinabè, en appui aux institutions nationales pour la recherche de solutions durables face aux crises multiples qui secouent le pays.


Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE
Récit : Massi de GANHOUE