Depuis le 26 juillet 2023, le président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’Etat mené par le général Abdourahamane Tiani. Dès lors, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et la France ont tenté moult diplomaties doublées de menaces pour rétablir la légalité constitutionnelle.  

Sensiblement trois mois après son renversement, Bazoum aurait cherché à fuir vers le Nigeria voisin par hélicoptère. L’information est du régime militaire au pouvoir et publiée le jeudi 19 octobre 2023 au soir, que le président déchu, Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le putsch, avait cherché à fuir à l’étranger, en vain.

Jeudi, « autour de 3 heures du matin, le président déchu, Mohamed Bazoum, accompagné de sa famille, de ses deux cuisiniers et de deux éléments de sécurité, a tenté de s’évader de son lieu de détention », a déclaré le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, à la télévision nationale. Il a précisé que cette tentative avait « échoué » et que « les principaux auteurs et certains de leurs complices » avaient été arrêtés.

Selon le porte-parole, le plan d’évasion de Mohamed Bazoum visait à d’abord l’emmener « dans une planque en périphérie de Niamey », avant d’emprunter des « hélicoptères appartenant à une puissance étrangère » en direction du Nigeria.

Rappelons que le 18 septembre 2023, Bazoum avait saisi la justice ouest-africaine pour demander sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. De nombreux pays et organisations continuent d’appeler à sa libération, mais le régime militaire au pouvoir reste pour l’heure inflexible.

Texte : SACRE Abel

Voix : Clara TOHOURI