Niger : face à la menace de la CEDEAO, les conditions de détentions de Bazoum se détériorent de plus en plus …

Niger : face à la menace de la CEDEAO, les conditions de détentions de Bazoum se détériorent de plus en plus …
Un documentaire de Agence Presse Radio
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger vit une situation particulière de son histoire, suite au renversement par coup d’Etat, du président Bazoum.
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
14 Août 2023
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger vit une situation particulière de son histoire, suite au renversement par coup d’Etat, du président Bazoum. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO), après des négociations non abouties, a décidé de réinstaller le président élu Mohamed Bazoum par la force.
Une force armée serait en constitution pour cette opération militaire. La Côte d’Ivoire qui donne de la voix a décidé d’octroyer entre 850 et 1100 hommes. Les autres pays n’ont pas encore annoncé l’effectif qu’ils comptent envoyer.
Entre temps, le président Mohamed Bazoum, sa femme, son fils de 22 ans et certains de ses ministres sont toujours aux mains des putschistes. En plus de ces personnalités, au moins huit ministres, conseillers et cadres du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, parti du président Mohamed Bazoum) ont déjà été arrêtés par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie(CNSP).
Un des cadres du régime déchu, sous couvert d’anonymat, alerte sur les conditions de détention de « Son Excellence Bazoum » qui ne cessent de se dégrader. « Il n’a plus d’électricité, le groupe électrogène de secours a aussi été coupé » insiste-t-il. Selon un autre membre de son entourage, en réponse aux sanctions imposées le 30 juillet par la CEDEAO pour tenter de faire plier la junte, les denrées dont le président disposait seraient toutes périmées. Les ravitaillements tolérés par ses geôliers les premiers jours auraient depuis été empêchés.
Le président Bazoum lui-même aurait déclaré à Human Rights Watch, entre mercredi 9 et jeudi 10 août 2023, n’avoir eu « aucun contact humain depuis le 4 août.
Ces derniers jours, l’Union africaine, l’Organisation des Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis ont également exprimé leur inquiétude face à la dégradation du quotidien du président et de sa famille. « Rien ne permet de justifier un tel traitement », a dénoncé, vendredi, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Mohamed Bazoum étant détenu à l’intérieur d’un palais gardé par des centaines de soldats, il est impossible d’attester de la véracité des informations livrées par ses proches. La junte ne les a toutefois jamais démenties.
Le général Abdourahamane Tiani et ses hommes continuent de dénoncer « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes » de la CEDEAO à l’encontre du pays. Ces sanctions « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et de « fourniture en courant électrique », ont déploré les militaires dans leur communiqué.
Pendant ce temps, le sort de Bazoum, semble plus sombre que jamais.
Autre problème que la menace de la CEDEAO, soutenue par la France crée est que les soldats français, présents depuis 2013 au Niger pour lutter contre les mouvements djihadistes doivent plier bagage. Lors d’une allocution à la télévision nationale, le 3 août, le colonel major Amadou Abdramane, porte-parole du CNSP et désormais ministre de la jeunesse et des sports, a officiellement dénoncé les cinq accords de coopération militaire signés avec la France entre 1977 et 2020.
Texte : SACRE Abel
Voix : Clara TOHOURI
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