L’uranium est la richesse principale du Niger, ce pays sahélien de l’Afrique de l’ouest. Ce minerai utilisé dans les centrales nucléaires sert aussi à la production de l’électricité. La France exploite l’uranium du Niger depuis 1968.

Mais ces derniers temps, la région où se trouve l’uranium est rongée par le banditisme, le trafic de drogue et de migrants. Ce qui inquiète naturellement l’exploitant Orano (ex-Areva). Entre menace terroriste, pollution et contestation locale, l’ex-Areva exploite, à Arlit (ville de l'Aïr, dans le Sahara au nord du Niger), un vaste gisement du précieux minerai destiné aux centrales nucléaires françaises.

Face aux menaces qui planent sur le gisement, les responsables de la société exploratrice enturbannent les lieux en y faisant veiller des militaires lourdement armés, tandis qu’une enceinte de monts de sable enserre la zone pour en dissuader l’entrée.

La région reste sous haute vigilance, car soumise au terrorisme prospérant à ses frontières et au sentiment antifrançais qui s’accroît partout au Sahel.

En 2010, déjà, Orano et Vinci avaient dû affronter l’enlèvement par Al-Qaida au Maghreb islamique de sept de leurs salariés, dont cinq Français. En 2013, des djihadistes avaient forcé l’entrée de la mine, avec un véhicule rempli d’explosifs, causant la mort d’un salarié. Depuis, les conditions de sécurité du groupe ont été renforcées.

Si l’uranium du Niger est menacé, c’est la France et tous ceux qui bénéficient des offres de Orano et Vinci qui prendront le coup.

Texte : SACRE Abel

Voix : Christy