Ils étaient 850 mille électeurs samedi 26 août 2023, les Gabonais qui étaient appelés aux urnes pour désigner le futur président du pays.

Sur les quatorze candidats, deux constituaient les têtes de listes. Albert Ondo Ossa, derrière lequel s'est rangée la plus grande partie de l'opposition sous l'appellation d'Alternance 2023 et Ali Bongo Ondimba, le candidat sortant, au pouvoir depuis 2009.

Après avoir exclu la présence d’observateurs internationaux et refusé l’accréditation de journalistes étrangers, le gouvernement a coupé l’accès à Internet dès la fin du vote et imposé dimanche un couvre-feu nocturne de 19 heures à 6 heures en invoquant les risques de « propagation d’appels à la violence et de fausses informations ». Face à cela, le candidat de l’opposition qui pense avoir gagné cette présidentielle est intraitable

 De son côté, le parti présidentiel, le PDG, s'est félicité du bon déroulement des scrutins même s'il note toutefois des "manquements qui ne sont pas de nature à compromettre la crédibilité du vote".

Toutefois, le gouvernement a coupé internet samedi soir et instauré un couvre-feu au Gabon en invoquant des risques de violences.

Dans le même ordre, le gouvernement par la voix du ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawoua a également confirmé la "suspension" immédiate d'internet "jusqu'à nouvel ordre et sur toute l'étendue du territoire". Invoquant pour ce faire, au nom de l'"intérêt supérieur de la Nation", la nécessité de parer aux "appels à la violence" et aux "fausses informations" dans les réseaux sociaux, et de "prévenir tout débordement et assurer la sécurité" des populations.

L'ambiance reste morose à Libreville, la capitale, et dans plusieurs autres villes du pays depuis cette présidentielle. Les populations redoutent une montée de violence à l'approche des résultats du vote de samedi.

Les forces de l'ordre ont été aperçues dans certains carrefours de la capitale et l'on note également une présence accrue de la police en patrouille.

Ali Bongo ou Albert Ondo Ossa, sur le fauteuil présidentiel ? Nous y reviendrons !

Texte : SACRE Abel 

Voix : Clara TOHOURI