SANTÉ / L’Afrique du Sud, premier pays africain à autoriser le lénacapavir, un injectable révolutionnaire contre le VIH.

SANTÉ / L’Afrique du Sud, premier pays africain à autoriser le lénacapavir, un injectable révolutionnaire contre le VIH.

SANTÉ / L’Afrique du Sud, premier pays africain à autoriser le lénacapavir, un injectable révolutionnaire contre le VIH.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Un grand pas dans la lutte contre le VIH en Afrique. L’Afrique du Sud devient le premier pays du continent à autoriser le lénacapavir, un médicament injectable à longue durée d’action, présenté comme une avancée majeure pour la prévention du VIH.

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29 Octobre 2025


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Un grand pas dans la lutte contre le VIH en Afrique. L’Afrique du Sud devient le premier pays du continent à autoriser le lénacapavir, un médicament injectable à longue durée d’action, présenté comme une avancée majeure pour la prévention du VIH. Le lénacapavir est une injection biannuelle développée par la société pharmaceutique américaine Gilead Sciences. Grâce à de nouveaux accords de licence avec plusieurs fabricants de génériques en Inde, le traitement sera proposé dans 120 pays à revenu faible et intermédiaire, à un coût abordable de 40 dollars par an.

En Afrique du Sud, les autorités sanitaires ont décidé d’agir rapidement. L’Agence sud-africaine de réglementation des produits de santé (SAHPRA) a donné son feu vert à l’utilisation de ce traitement innovant, capable d’offrir six mois de protection contre le VIH avec seulement deux doses annuelles.

Le déploiement débutera dans 23 districts à forte incidence du virus, répartis sur six provinces, via environ 360 cliniques publiques. Les premières bénéficiaires seront les femmes enceintes ou allaitantes, les adolescent·es, les travailleuses du sexe, ainsi que les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les populations les plus exposées à la transmission du VIH. La première dose associe une injection sous-cutanée à deux comprimés oraux pris les deux premiers jours du traitement. Il s’adresse aux adultes et adolescents séronégatifs considérés à haut risque d’exposition.

Le ministre de la Santé, Dr Aaron Motsoaledi, a annoncé que le lancement national du programme est prévu dès mars 2026. Grâce aux partenariats noués avec Gilead et plusieurs laboratoires génériques, le gouvernement entend maintenir le coût à 40 dollars par personne et par an, tout en développant une production locale pour renforcer l’autonomie pharmaceutique du pays. Les résultats des essais cliniques sont particulièrement encourageants : une efficacité de 100 % chez les femmes et de 96 % chez certains hommes, ouvrant la voie à une réduction substantielle des nouvelles infections.

Selon les chiffres de l’ONUSIDA, 1,3 million de nouvelles infections au VIH ont été recensées dans le monde en 2024. Une étude récente publiée dans The Lancet HIV indique que le lénacapavir, utilisé comme prophylaxie pré-exposition, pourrait réduire significativement la transmission du virus, qu’elle soit liée à des rapports sexuels ou à la consommation de drogues.

Les chercheurs estiment qu’un accès élargi au médicament ne serait-ce qu’à 4 % de la population dans les pays les plus touchés pourrait prévenir jusqu’à 20 % des nouvelles infections. Un espoir tangible pour des millions de personnes, et une avancée symbolique qui place l’Afrique du Sud à l’avant-garde de la lutte mondiale contre le VIH.

Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN