SANTÉ / La tuberculose, première cause de mortalité infectieuse au monde selon l’OMS.
SANTÉ / La tuberculose, première cause de mortalité infectieuse au monde selon l’OMS.
Un documentaire de Agence Presse Audio
Un fléau ancien, évitable et guérissable, mais que la pauvreté, le désintérêt et le manque de financements laissent encore prospérer.
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
13 Novembre 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
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Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Un fléau ancien, évitable et guérissable, mais que la pauvreté, le désintérêt et le manque de financements laissent encore prospérer. Malgré un léger recul global en 2024, la tuberculose demeure l’une des maladies infectieuses les plus meurtrières de la planète. Selon le rapport publié le 12 novembre 2025 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie a fait 1,23 million de victimes l’an dernier, confirmant son triste statut de première cause de mortalité infectieuse mondiale.
Les décès ont certes diminué de 3 % par rapport à 2023 et les cas de 2 %, mais ces progrès restent fragiles. En 2024, environ 10,7 millions de personnes ont contracté la tuberculose : 5,8 millions d’hommes, 3,7 millions de femmes et 1,2 million d’enfants. Maladie évitable et guérissable, la tuberculose est causée par une bactérie qui attaque principalement les poumons et se transmet par voie aérienne lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou crache.
« Pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, les cas et les décès liés à la tuberculose sont tous deux en baisse », a souligné Tereza Kasaeva, directrice du département VIH, tuberculose et hépatites de l’OMS. « Mais les coupes budgétaires et les facteurs persistants menacent d’anéantir les progrès durement acquis. »
De son côté, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, appelle à ne pas relâcher la vigilance : « Que la tuberculose fasse encore plus d’un million de morts chaque année alors qu’elle est évitable et guérissable est inadmissible. L’OMS s’emploie à soutenir les pays pour éliminer ce fléau d’ici à 2030. »
Des inégalités criantes et un financement en berne
Les cinq principaux facteurs de risque demeurent : la malnutrition, le VIH, le diabète, le tabagisme et l’alcoolisme. La tuberculose reste la première cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH, avec 150 000 morts en 2024. Huit pays concentrent à eux seuls les deux tiers des cas mondiaux : l’Inde, l’Indonésie, les Philippines, la Chine, le Pakistan, le Nigeria, la République démocratique du Congo et le Bangladesh. Si 8,3 millions de personnes ont pu bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement en 2024, l’OMS alerte sur un grave déficit de financement : seuls 5,9 milliards de dollars ont été mobilisés, soit un quart du montant nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par les Nations unies.
Des avancées prometteuses, mais insuffisantes
Les innovations ne manquent pourtant pas : tests rapides, traitements plus courts, recours à l’intelligence artificielle pour le suivi des patients, et 18 vaccins actuellement à l’essai, dont six en phase III. Mais sans engagement politique durable ni investissements soutenus, ces progrès risquent de rester sans effet. L’OMS appelle à redoubler d’efforts, à renforcer la recherche et à mobiliser la solidarité internationale pour enfin éradiquer la tuberculose, une maladie que la science sait vaincre, mais que l’humanité peine encore à faire reculer.
Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN



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