nationale : retour sur la radiation de Gbagbo de la liste électorale

nationale : retour sur la radiation de Gbagbo de la liste électorale

La commission électorale indépendante (CEI) a remis le 20 mai 2023 la liste électorale provisoire aux différents partis politiques.


La commission électorale indépendante (CEI) a remis le 20 mai 2023 la liste électorale provisoire aux différents partis politiques. Sur cette liste électorale, le nom de Laurent Gbagbo (leader du PPA-CI) n'y figure pas, car condamné dans l'affaire du casse de la BCEAO.

Depuis 1999, les successives crises que la Côte d’Ivoire a vécues tirent leurs sources des élections. Et depuis cette date, ce sont les mêmes Ouattara Alassane, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié qui caporalisent la sphère politique.

Tantôt, Ouattara est écarté du jeu politique et ça crée des fluctuations.  Tantôt c’est Bédié qui est mis en cause pour son âge : les mêmes embrouilles se réveillent. Aujourd’hui, c’est Gbagbo qui revient blanchi de la Cour pénale internationale (CPI) et qui est radié de la liste électorale provisoire. A quoi doit-on s’attendre ? sans surprise, aucun parti n’acceptera que son leader soit écarté pour une raison ou une autre du jeu politique en Côte d’Ivoire. Là, il n’y a même pas à vouloir justifier quoi que ce soit, il s’agit de l’espoir d’un peuple qui se voit s’envoler tel un oiseau d’une cage.

Flash-back

Si on accepte de regarder dans le rétroviseur de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire ; on se rendra compte qu’à la veille de la présidentielle de 2010, Ouattara Alassane avait été déclaré non partant pour cause de nationalité. De Ouagadougou à Pretoria en passant pas Marcoussis, on a trouvé un arrangement politique et le président d’alors a usé de son pouvoir discrétionnaire pour le rendre candidat exceptionnel à cette élection de 2010, suite à laquelle il est devenu le président de la république.

Balle d’essai  

La décision du 20 mai 2023 de la CEI, quelle ait été téléguidée ou non, est une mauvaise balle d’essai. Elle est d’autant plus conflictuelle que novice pour la paix. Imaginons un seul instant que c’est Ouattara qui avait été exclu de cette élection ! si les juridictions internationales en qui la Côte d’Ivoire a placé son destin juridique, l’a reconnu innocent des crimes qu’on lui reprochait, l’affaire de la BECAO qui relève de la zone du franc CFA pouvait attendre, surtout qu’il n’y a pas de plainte des pays membres de l’UEMOA.   Au nom de la paix et de la réconciliation, ne réveillons pas les vieux démons de la division, le pays n’en a pas besoin. Le n’en a plus besoin…

 

Texte : SACRE Abel

Voix : KRAMO