Un vent de changement souffle sur le football mondial. Alors que la finale de la Coupe du Monde des Clubs à couronner Chelsea, la Fédération internationale de football association (FIFA) a annoncé samédi 12 juillet 2025 aux USA un "consensus" inédit sur le bien-être des joueurs.

L'instance dirigeante du football et "des représentants de plusieurs syndicats de joueurs" (dont l'identité exacte reste floue, la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPRO) étant absente des discussions) se sont accordés sur deux points cruciaux : 72 heures de repos obligatoires entre les matchs et un minimum de 21 jours de vacances annuelles.

Une annonce forte, alors que les craintes de blessures et d'épuisement des athlètes, exacerbées par un calendrier toujours plus dense, se sont intensifiées le syndicat français des footballeurs professionnels allant jusqu'à dénoncer un "massacre".

Pour Gianni Infantino, président de la FIFA, la santé des joueurs est une "priorité absolue". Ces discussions, qualifiées de "progressistes", résonnent comme une tentative de réponse aux critiques persistantes sur la surcharge de travail.

Cependant, l'application concrète de ces règles soulève de nombreuses questions. Une pause stricte de 72 heures entre les matchs obligerait à des ajustements majeurs des calendriers et des contrats télévisés. Quid des équipes d'Europa League jouant le jeudi et le dimanche ? Ou de la Bundesliga, qui a déjà supprimé ses matchs du lundi soir face aux protestations des supporters ? La FIFA n'a pas encore détaillé ces implications.

Au-delà de ces accords, la polémique autour de la nouvelle Coupe du Monde des Clubs, un tournoi de 32 équipes tous les quatre ans, persiste. Accusée d'alourdir un calendrier déjà "saturé", elle incarne cette tension entre impératifs économiques et bien-être des joueurs.

La décision de la FIFA, qui inclut aussi un jour de repos hebdomadaire et la prise en compte des voyages et conditions climatiques, marque un pas. Reste à savoir si ce "consensus" se transformera en règles contraignantes, réellement appliquées sur le terrain, ou s'il restera une simple déclaration d'intention face à l'énorme machine économique du football.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI