TECHNOLOGIE / Semaine du numérique 2025 au Burkina-Faso : entre bilan, ambition et souveraineté technologique.
TECHNOLOGIE / Semaine du numérique 2025 au Burkina-Faso : entre bilan, ambition et souveraineté technologique.
Un documentaire de Agence Presse Audio
Vingt ans après sa première édition, la Semaine du numérique marque un tournant stratégique pour le Burkina Faso.
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
20 Novembre 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
Mise en onde & mix
Agence Presse Audio
Illustration
Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
Vingt ans après sa première édition, la Semaine du numérique marque un tournant stratégique pour le Burkina Faso. Lancée le 18 novembre 2025 au SIAO, en parallèle du Salon international des TIC et de la bureautique (SITICO), cette 20ᵉ édition s’ouvre sous le signe de la souveraineté technologique, en présence du président du Burkina-Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Un bilan lucide, une ambition réaffirmée
Malgré des avancées notables, les autorités reconnaissent que le pays reste encore loin de ses objectifs numériques. L’heure est donc à la projection. Sur instruction présidentielle, un vaste programme de transformation numérique structuré autour de douze axes prioritaires a été lancé. Il vise à moderniser la santé, l’éducation, la sécurité, la défense et l’administration, tout en luttant contre les lenteurs et la corruption.
Vers un numérique souverain
Pour garantir la maîtrise nationale des données sensibles, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé l’acquisition de datacenters burkinabè et la création d’applications administratives conçues localement, afin de réduire la dépendance aux solutions étrangères. Une Académie polytechnique dédiée aux métiers du numérique verra également le jour, avec l’ambition de former une nouvelle génération d’ingénieurs et d’experts capables d’accompagner cette transformation.
Une IA « profondément humaine »
La ministre de la Transition digitale, Aminata Zerbo Sabané, a réaffirmé la volonté du gouvernement de bâtir un écosystème numérique au service des réalités locales. « L’IA au Burkina Faso aura un visage profondément humain », assure-t-elle, défendant une technologie pensée pour répondre aux besoins sociaux, économiques et institutionnels du pays.
Une coopération régionale indispensable
Invité d’honneur, le vice-ministre ghanéen des Technologies digitales, Mohammed Adams Sukparu, a insisté sur l’importance d’une collaboration africaine renforcée dans le domaine de l’intelligence artificielle. « Aucun pays ne peut avancer seul », a-t-il rappelé, appelant à une mutualisation des compétences et des infrastructures sur le continent.
Former les talents : un défi central
Dans ce contexte de mutation rapide, le manque de compétences qualifiées demeure un obstacle. Seule école d’ingénieurs présente à cette édition, l’Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE-BF) rappelle son rôle clé. Son directeur, Innocent Compaoré, souligne : « Les acteurs du numérique ont besoin de compétences solides, et celles-ci s’acquièrent dans des écoles d’ingénieurs d’excellence. »
Une édition immersive et tournée vers l’avenir
Démonstrations technologiques, stands interactifs, innovations locales, ateliers d’initiation à la robotique, espaces immersifs comme le « Voyage vers le futur » ou « Robots IA » … Cette première journée donne le ton d’une semaine riche en découvertes, en opportunités de partenariats et en perspectives pour l’écosystème numérique national.
La Semaine du numérique 2025 s’impose ainsi comme un espace stratégique, à la fois vitrine des ambitions technologiques du Burkina Faso et moteur de sa transformation digitale.
Texte et récit : Marie-Paule N’GUESSAN



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