Le Togo, depuis sous régime présidentiel (bien avant son indépendance) qui donnait le droit exclusif au peuple d’élire le président est maintenant érigé en régime parlementaire.

Cette nouvelle réforme a été adoptée par les députés togolais le lundi 25 mars 2024 à l’Assemblée nationale.

 Ce glissement de constitution arrache au peuple, le droit de vote pour l’octroyer uniquement aux parlementaires d’élire le président de la république pour un mandat unique de six ans.

Cette technologie électorale suscite des réactions tant dans la population que dans l’opposition.

Dans la journée du mercredi 27 mars, ils ont été empêchés par les forces armées d’organiser un quelconque rassemblement.

Sous le coup de 14h, même scénario, les policiers ont ordonné la fermeture de plusieurs salles destinées à des conférences de presse qui selon eux engendreraient des troubles à l’ordre public. Les chefs d’oppositions sont indignés.

Soulignons-le que ce projet a été proposé par les députés du pouvoir en place, naturellement, il a donc été adopté par la majorité puisque l’opposition est très faiblement représentée à l’Assemblée nationale.

Egalement, ce changement inclut désormais un poste de président du conseil des ministres qui aura la tâche de gérer les affaires du gouvernement et d’être tenu responsable, en conséquence.

Ce texte doit être promulgué par le président Faure Gnassingbé dans les 15 prochains jours.

Texte : Anne Esther PETEY 

Voix :  Albain ADE