Tanzanie : La présidente Samia Hassan craint la perte de financements internationaux après les « violences électorales ».
Tanzanie : La présidente Samia Hassan craint la perte de financements internationaux après les « violences électorales ».
Un documentaire de Agence Presse Audio
La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a reconnu mardi 18 novembre 2025 que les violences post-électorales du pays menaçaient l’accès vital du gouvernement aux financements internationaux.
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Mise en ligne
19 Novembre 2025
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La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a reconnu mardi 18 novembre 2025 que les violences post-électorales du pays menaçaient l’accès vital du gouvernement aux financements internationaux. Les élections du 29 octobre 2025, qui l'ont déclarée victorieuse avec plus de 97 % des voix, ont été entachées par trois jours de manifestations d'une violence extrême. L'opposition dénonce une répression sanglante, affirmant que plus de 2 000 personnes auraient été tuées lors des troubles. Des centaines d'individus ont été arrêtés et inculpés de trahison.
Le scrutin a été largement critiqué, car les principaux rivaux des deux plus grands partis d'opposition n'ont pas été autorisés à se présenter, limitant drastiquement le choix des électeurs. Face à ce climat, la présidente Hassan a exhorté son nouveau Cabinet incluant sa fille et son gendre, dont elle a annoncé la composition lundi 17 novembre, à trouver des sources de financement locales pour les projets de développement. La Tanzanie, traditionnellement très dépendante des aides et prêts internationaux, risque de voir ces flux financiers se tarir en raison des accusations de répression.
Durant les violences, des jeunes ont manifesté leur colère en vandalisant bureaux de vote, postes de police et gares routières, allant jusqu'à incendier des véhicules. L'armée a dû être déployée pour maîtriser les émeutes. Malgré le retour au calme après la prestation de serment de la dirigeante tanzanienne et sa promesse de « rétablir la paix », les autorités continuent de traquer les figures clés de l'opposition, menant à de nouvelles arrestations pour trahison.
Une délégation du Commonwealth, dirigée par le président du Malawi, Lazarus Chakwera, est attendue pour rencontrer les autorités, les partis politiques et la société civile. Cet effort intervient alors que ce pays, longtemps considéré comme un pôle de stabilité, fait face à de graves allégations de répression par des groupes de défense des droits de l'Homme.
Texte et récit : Sam Rivers



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