L'incertitude plane sur la scène politique togolaise, où la population attend depuis plus de trois mois la formation de son nouveau gouvernement. Les ministres démissionnaires, en place depuis le 2 mai 2025, continuent de gérer les affaires courantes, créant un climat d'expectative et de tension. 

Le retard dans la constitution de la nouvelle équipe exécutive est au cœur d'un vif débat. Le Front de l'opposition, "Touche pas à ma Constitution", par la voix de son porte-parole, exprime ses doutes quant à la capacité de Faure Gnassingbé à former le premier gouvernement de la Vᵉ République. Pour l'opposition, cette situation est le signe de difficultés politiques profondes.
À l'inverse, les partisans du pouvoir appellent au calme, arguant qu'il est légitime de prendre le temps nécessaire pour former un gouvernement efficace. Ils rejettent l'idée d'une crise, considérant cette période de transition comme une phase normale.

Cette longue attente ne fait qu'exacerber les tensions politiques existantes. L'opposition, qui conteste les récents changements constitutionnels maintenant Faure Gnassingbé au pouvoir, a promis de descendre à nouveau dans la rue cette semaine. 
La formation du gouvernement est donc plus qu'une simple formalité administrative : elle est attendue comme un signe crucial de la direction future du pays.

Texte et récit : Silvère BOSSIEI