Sommet du Commonwealth au Rwanda : le régime de Paul Kagamé critiqué.
Actualité du continent : Sommet du Commonwealth au Rwanda : le régime de Paul Kagamé critiqué.
Paul Kagame est crédité d'avoir apporté la croissance économique et la stabilité du Rwanda à la suite du génocide (du 7 avril au 17 juillet 1994) ainsi que d'avoir réduit la corruption dans le pays.
Cependant, il est considéré par plusieurs observateurs comme étant un ditacteur et oppresseur d’opposants à son régime.
Ce qui fait la décision d'organiser ce sommet au Rwanda a été vivement critiquée par les organisations de défense des droits humains, qui ont accusé les dirigeants du Commonwealth de fermer les yeux sur la répression et l'emprisonnement des opposants au Rwanda.
Paul Kagame, qui dirige de facto le pays depuis la fin du génocide en 1994, a déclaré aux journalistes que le Rwanda était fier de son bilan. Le Rwanda n'a « besoin d'aucune leçon » de « qui que ce soit » sur les droits humains, a-t-il déclaré, à l'issue d'un sommet du Commonwealth réunissant 54 pays qui s'est déroulé du 20 au 26 juin 2022 en pleine polémique sur l'accord d'expulsion de migrants du Royaume-Uni vers ce pays d'Afrique de l'Est.
« Je veux vous assurer qu'il n'y a personne […] qui (connaît) les valeurs mieux que nous ici, au Rwanda », a-t-il affirmé, alors que son pays est durement critiqué par les ONG en matière de droits humains.
Paul Kagamé a rejeté les accusations sur la détention d'opposants politiques, affirmant que certains de ses détracteurs les plus virulents avaient été libérés de prison par grâce présidentielle. « Il n'y a personne au Rwanda qui soit en prison et qui ne devrait pas y être, parce que nous avons un système judiciaire qui est en fait fonctionnel et juste », a-t-il assuré.
En amont du sommet, auquel le prince britannique Charles et une trentaine de dirigeants ont participé, 23 ONG de défense des droits humains ont rappelé dans une lettre ouverte leurs « graves préoccupations » à ce sujet. Elles ont jugé que le Commonwealth abîmait sa crédibilité en tenant son sommet à Kigali, accusant le pouvoir de disparitions forcées, détentions arbitraires, de tortures et d'exécutions extrajudiciaires.
Texte : Sacré Abel
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