La campagne pour les élections générales du 23 novembre 2025 en Guinée-Bissau a débuté samedi 1er novembre et s’étendra jusqu’au 21. Plus de 800 000 électeurs sont appelés aux urnes pour choisir leur président et les 102 députés de l’Assemblée nationale populaire.

Douze candidats sont en lice pour la course à la présidence. Parmi eux, l’ancien président José Mario Vaz, principal rival du président sortant Umaro Sissoco Embaló. Pour les élections législatives, les électeurs devront départager pas moins de 25 partis et coalitions de partis, qui présentent des candidats pour les 102 sièges de l’Assemblée.

Cependant, le scrutin est entaché par une exclusion historique : le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), fer de lance de L’opposition et acteur majeur depuis l’indépendance, a été écarté. Cette décision inédite soulève de sérieuses appréhensions quant à la crédibilité du processus électoral.

 Ces élections se déroulent dans un climat politique particulièrement tendu. L’armée a annoncé avoir déjoué une tentative de coup d’État vendredi 31 octobre 2025, conduisant à l’arrestation d’officiers supérieurs. Cette instabilité sécuritaire ajoute une couche d’incertitude à une campagne déjà polarisée par des exclusions politiques majeures.

 Texte et récit :  Sam Rivers