La perle de l’océan indien, Zanzibar, est l’épicentre d’un chaos inattendu. L’aéroport de l’île est le théâtre du calvaire de touristes internationaux, pris au piège par l’annulation en cascade de vols. Ces perturbations font suite aux violences post-électorales qui secouent la Tanzanie, exacerbées par la réélection contestée de la présidente Samia Suluhu Hassan avec un score écrasant et controversé de plus de 97% des suffrages.

Le rêve de vacances se transforme en cauchemar pour ces visiteurs. Irvine René, un touriste français, témoigne de cette situation cauchemardesque, résumant l’angoisse et l’incertitude qui règne.

Ces voyageurs infortunés n’aspirent plus qu’à une seule chose : le retour au bercail. Pendant ce temps, la tension politique reste palpable en Tanzanie. Face à l’escalade, les autorités ont riposté en imposant un couvre-feu depuis mercredi 29 octobre 2025.

La communauté internationale monte au créneau. L’Union européenne, dans une déclaration ferme le dimanche 2 novembre 2025, a instamment appelé les autorités à « la retenue » pour éviter une effusion de sang. Selon l’opposition, ces violences post-électorales auraient déjà coûté la vie à des centaines de personnes, un bilan que le pouvoir conteste avec virulence.

Malgré les allégations de l’opposition faisant état d’au moins 700 personnes tuées ces derniers jours lors de manifestations antirégime, l’agenda politique a suivi son cours : Samia Suluhu Hassan a été investie présidente du pays ce lundi 3 novembre 2025.

La crise est profonde. Le pays s’enfonce-t-il dans une spirale de répression ? Tandis que la présidente fraîchement investie prend ses fonctions, la question n’est plus seulement de savoir quand les touristes pourront s’envoler, mais surtout à quel prix la Tanzanie retrouvera la paix.

Texte et récit :  Sam Rivers