Signe des temps ? La France, ancienne puissance coloniale de nombre de nos pays africains se voit, désormais et avec insistance voire maladresse, accusé de tous les maux, péchés d'Israël et de tous les noms d'oiseau.
A tel point que les vraies et pressantes réponses à de profondes questions, sont noyées dans le ridicule, la plaisanterie et la boutade bien de chez nous.
Ainsi, désormais, chacun et chacune, à force de banaliser la pourtant urgente et nécessaire révision des relations franco africaines, en vient à en faire un humour des plus caustiques. Par exemple, il est désormais dit que certains africains accusent systématiquement et injustement la France lorsque leur épouse ne veut pas leur faire à manger, faire le ménage ou encore lorsqu'elle ne veut pas faire autre chose que vous pouvez aisément deviner dans le couple nuitamment ou non, compte tenu des nombreuses lois votées par la France pour la protection des femmes »

Soyons sérieux, soyez sereins, justes et pertinents.

Que de vrais griefs, des critiques fondées et légitimes sont ou peuvent être formulés dans la longue relation entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique, cela ne saurait être contesté ou nié. De vrais problèmes et questions existent sur ce plan là.
Le problème vient des réponses qu'on veut leur donner.
La France n'est pas sans reproches dans ses rapports avec les pays africains. Cela, c'est l'évidence même. Mais, n'avons nous pas, nous africains, une part de responsabilité dans ces relations inégales, et aujourd'hui contestées et critiquées ?
Toutes les fautes et nos propres tares, manquements et faiblesses de bonne gouvernance viennent ils ou sont ils imputables à la France et à elle seule ou seulement? Quand nous passons notre temps à faire des coups d'Etat, du matin au soir, mois après mois, tout cela c'est donc la France ? Sommes-nous donc des enfants ou tous des incapables, ou des marionnettes en Afrique ?
Soyons sérieux pour cette fois et acceptons, comme dit l'adage africain, de balayer devant notre propre porte avant de porter piteusement un doigt accusateur sur la France qui a certes sa part de responsabilité et de fautes dans cette affaire mais n'est pas la seule source de nos malheurs et maux africains.
Nous devons, nous africains, arrêter de pleurnicher ou de nous lamenter pour, enfin, accepter nos lacunes et les assumer pour construire une Afrique, enfin digne et responsable.