L'intégration du continent africain, près de 60 ans après la création de l'Organisation de l'Unité Africaine, OUA devenue  depuis 2002, Union Africaine UA, refait surface .
C'est assurément une excellente chose tant, face aux grands ensembles mondiaux, "l'Afrique doit s'unir", selon la vieille expression et l'historique slogan de Osagyefo feu le DR Kwame Nkrumah, Premier Président de la République du Ghana.
Sa vision panafricaniste reste encore présente et vive dans nos mémoires.
Aujourd'hui, face à l'Union européenne qui se met en place et se construit sous nos yeux, la question de l'intégration africaine reste une urgente nécessité pour les dirigeants et les peuples du continent pour un développement efficace, assuré, harmonieux et durable!
Voilà pourquoi le sujet mérite d'être abordé avec tout le sérieux requis, loin des péripéties et des querelles politiques et politiciennes dans chacun de nos pays.
Pour se faire, un minimum et un maximum en même temps de conditions qui tiennent à la démocratie ,à la stabilité et la viabilité de nos Etats à travers des institutions internes fortes , méritent bien d'être ,au préalable, réunies et  établies.
En effet, comment l'Afrique pourrait-elle  réaliser son intégration si les Etats sont eux-mêmes désunis , divisés, déchirés, instables? Comment pourrait-on aller vers un grand ensemble viable si perdurent encore, ici et là, sur le continent, des coups d'Etat, répétitifs, intempestifs et contre-productifs , la corruption et la mauvaise gouvernance, etc?
Pour parler d'une seule et même voix intégrationniste, une convergence d'idées, d'institutions stables et solides, d'actions efficaces et consensuelles s'avère nécessaire et indispensable!
La construction d'infrastructures communes comme les routes et autoroutes de désenclavement, de structures éducatives, sanitaires, économiques et financières telles  que la création d'une monnaie unique africaine,  de  systèmes de défense , d'une  diplomatie commune, etc, tout cela exige une définition commune et consensuelle des objectifs assignés.
On le voit , il s'agit bel et bien, d'une action d'envergure et de  longue haleine. Et voilà encore pourquoi, justement, nous Africains, devrons, cette fois,  mettre de coté nos habituels errements, nos égoïsmes et nationalismes étroits pour œuvrer et parvenir, dans les années et décennies à venir, à une intégration africaine  réussie, c'est-à-dire pleine  et propice à la renaissance et à l'émergence de notre Afrique, berceau inoubliable, de l'humanité.