La diaspora congolaise, se sont les Congolais de l’étranger, ceux qui vivent hors de leur territoire.

Ces personnes n’ont malheureusement connu jusque-là, le bonheur de choisir celles ou ceux qui votent les lois du pays ou celui qui trône à la tête de la magistrature suprême.

Par fautes de moyens logistiques ou des raisons que seuls les politiques congolaises connaissent, ceux qui génèrent plus de la moitié du produit intérieur brut (PIB) du pays sont mis hors du jeu électoral.

Mais cette fois, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) envisage d’organiser le vote des membres de la diaspora lors des prochains scrutins.

En 2018, l’Assemblée nationale avait décidé que ce vote ne soit pas organisé sur demande du gouvernement, les autorités ayant estimé que le pays n’était pas assez préparé logistiquement pour tenter une telle expérience.

De plus, l’organisation de l’enrôlement des Congolais de l’étranger exposait le processus au glissement du calendrier électoral.

Cette fois-ci, la CENI a opté pour l’organisation d’une phase pilote.

Les pays limitrophes à la RDC seront exclus de ce test pour éviter, selon les sources de la CENI, des tensions et des accusations de fraude compte tenu de la proximité.

Finalement, cinq pays seront désignés par la CENI pour cette première expérience, en Europe et dans les Amériques, pour des raisons logistiques. L’Afrique du Sud est également citée, à ce stade de la réflexion.

L’opération exige notamment le déploiement du matériel d’enrôlement dans ces pays suffisamment à temps. Les leçons apprises permettront d’étendre l’opération dans d’autres pays où la RDC a une représentation diplomatique pour les prochains cycles électoraux.

Texte : Sacré Abel