Economie/ L'Éthiopie inaugure le plus grand barrage d'Afrique

Economie/ L'Éthiopie inaugure le plus grand barrage d'Afrique
Un documentaire de Agence Presse Radio
L'Éthiopie a officiellement inauguré le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique
Un documentaire de
Agence Presse Radio
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11 Août 2025
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Agence Presse Radio
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L'Éthiopie a officiellement inauguré le plus grand barrage hydroélectrique d'Afrique, une infrastructure gigantesque qui suscite à la fois l'espoir et la controverse. La cérémonie, qui a eu lieu mardi 9 septembre 2025 dans la capitale, Addis-Abeba, a marqué l'aboutissement d'un projet de près de 5 milliards de dollars.
Surnommé le barrage de la Grande Renaissance, cet ouvrage a pour but de transformer l'économie éthiopienne. En produisant plus de 5 000 mégawatts d'électricité, il devrait doubler la capacité de production énergétique du pays, mettant ainsi fin aux coupures de courant chroniques. Les autorités espèrent que cette nouvelle source d'énergie massive soutiendra également la transition vers les véhicules électriques, suite à l'interdiction récente des importations de voitures à essence.
Situé dans le nord-ouest du pays, sur un affluent du Nil, près de la frontière soudanaise, le barrage est présenté par le gouvernement comme un symbole de fierté nationale. Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a déclaré lors de l'inauguration que ce projet était une "grande réalisation" démontrant au monde les capacités du continent africain. De nombreux chefs d'État et de gouvernement africains étaient présents, exprimant leur intérêt à importer l'électricité produite par le barrage.
Des tensions avec les voisins
Malgré cet optimisme, le barrage de la Grande Renaissance n'est pas sans controverse. L'Égypte voisine s'inquiète des conséquences de cet ouvrage sur les débits du Nil en aval, dont elle dépend historiquement pour son approvisionnement en eau.
Tamim Khalla, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, a qualifié le barrage de "menace existentielle" pour son pays.
Il a dénoncé l'absence de "notification préalable, de consultations appropriées ou de consensus avec les pays en aval", y voyant une "grave violation du droit international". Ces déclarations soulignent les tensions diplomatiques persistantes autour de ce projet colossal.
Texte et récit : Silvere BOSSIEI
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