« LA CONFRÉRIE DES GUENONS-CHÈVRES ET LE JEUNE SINGE-BOUC »

« LA CONFRÉRIE DES GUENONS-CHÈVRES ET LE JEUNE SINGE-BOUC »

« LA CONFRÉRIE DES GUENONS-CHÈVRES ET LE JEUNE SINGE-BOUC »

Un documentaire de Agence Presse Radio


Toutes ressemblances avec le réel est fortuit

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Un documentaire de

Agence Presse Radio


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22 Novembre 2024


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Agence Presse Radio

[Toutes ressemblances avec le réel est fortuit]

« On dit qu'au commencement de cette immoralité, le Diable, les Djinns et même les Sages étaient fiers de lui, mais qu’à la fin, ils se sont tous détournés de lui ; il avait osé posséder leurs épouses aussi, surtout l’épouse du Diable sur terre. Quelle impardonnable audace ! »

 

Il n'y a pas si longtemps de cela, dans toutes les forêts du monde, les Guenons se lamentaient et se plaignaient du traitement, que leur faisaient subir les singes des Forêts, qu'un grand groupe de singes prirent à cœur leur cause.

Dans tous les conclaves et rassemblements, même informels, qu’elles convoquaient, où que les grands singes convoquaient, il n'était que question de protéger les Guenons des singes aux mains fureteuses, batteuses ou qui leur faisaient des grimaces injurieuses ; de leur donner plus de droits. Le singe et la guenon étaient ainsi sur le même pied d’égalité ; deux chefs sur un même bateau.

En effet, on ne voyait que la barbarie des singes, certains l'étaient, pas la majorité comme on le laissait penser. Mais à force d'en parler, à tort et à travers, bientôt, même les singes, qui étaient Sages furent confondus aux singes barbares ; « la Loi du tout ou rien ». Pire, les singes-femmes rejoignirent la cause des Guenons. Mais dès que les Guenons eurent le pouvoir, aucun signe, même s'il avait raison, ne pouvait plus parler.

Dès qu'un singe sage ouvrait bouche, il y avait une Guenon pour lui dire :

« La ferme ! Je te convoque devant le Tribunal de la Forêt aux fruits !"

Quand un singe leur disait :

« Bonjour belle Guenon... »

La Guenon répliquait : 

« Sortez ooh ! Sortez ooh ! Il me harcèle ! »

Il était donc devenu périlleux de s'adresser à une Guenon inconnue, étrangère. Même celles à qui on faisaient crédit, dès qu'on réclamait paiement, accusaient le créancier de viol. Et le jugement était fait ; ici, dans la grande Forêt et ses démembrements, c'était ainsi...  

Mais un Singe-Bouc, à l'esprit phallo-ouverture, du clan de Nobles et Notables de la Forêt équatorienne, en dépit des cris et revendications devant les parlements des Forêts, avait réussi à se constituer un harem immoral de deux cent Guenons et deux cent Chèvres.

Oui même chèvres et chèvrette, épouses et filles des boucs, ayant entendu parler des performances du Noble Singe avait violé la loi des races et catégories sexuelles, genres et autres. Il fallait absolument tester le Noble Singe, qui lui aussi, ne respecta plus rien.

Cependant, l'odeur de la femme d'un Bouc jaloux, appartenant à la notabilité des Boucs, suivit sa chèvre. C'est là, qu'il vit le Noble Singe, qui se prenait pour un membre exceptionnel de son Clan de Boucs, recevoir les Guenons sur les branches d'un arbre spécial, qui se plaignait.

Ah les chèvres !

Les plus audacieuses grimpaient à l'arbre pour l'y retrouver, et pour vite se faire saillir à la membrette, avant de regagner les enclos, où elles étaient parquées avec leurs époux par les hommes. Les fainéasses, les plus nombreuses des chèvres et chèvrettes, leurs rejetons patientaient. Abazar le singe était viril, comme un étalon, membré tel le Cheval Plouplou et rapide éjaculateur, que le Coq Cocorico.

La devise d'Abazar était :

« Tout vient à point nommé à qui sait attendre" ou « On ne court pas derrière le miel, quand la ruche vient chez toi ».

Pour se venger d'Abazar et de son épouse, qui se refusait chaque jour et nuit à lui, Tohoun-Tohou le Bouc avertit tous les époux dont les épouses se faisaient saillir par Abazar, le conquérant de la Confrérie de Guenons et Chèvres de la Forêt équatorienne. Il invita même ceux, dont les Guenons et Chèvres n'avaient pas "encore" participer aux conclaves libidiques du Noble Singe-Bouc, dont toutes les Forêts parlaient.

La Forêt était en émois et secouée, chacun soupçonnait sa compagne.

« Comme quoi, ce n'est pas parce qu'un champ est mal ensemencé, que le voleur n'y entrera pas. Et on ne peut surveiller un vin qui fermente… » du Conteur pas Conteur,

Tout était déjà écrit, Inédit, 2024

 

Texte et voix : Jek