Actualité Africaine/ Cameroun : 80 prétendants à la présidence, la démocratie est en pleine forme (ou presque)

Actualité Africaine/ Cameroun : 80 prétendants à la présidence, la démocratie est en pleine forme (ou presque)

Actualité Africaine/ Cameroun : 80 prétendants à la présidence, la démocratie est en pleine forme (ou presque)

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​L'horloge électorale camerounaise a sonné la fin des dépôts de candidatures le lundi 21 juillet 2025

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23 Juillet 2025


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L'horloge électorale camerounaise a sonné la fin des dépôts de candidatures le lundi 21 juillet 2025, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la moisson est abondante.

Elecam, l'organe en charge du scrutin, a fièrement annoncé un chiffre record : pas moins de 80 dossiers ont été enregistrés pour la présidentielle d'octobre. Un véritable plébiscite pour la démocratie, où chacun semble avoir sa chance, du moins sur le papier, dans un pays qui, à 65 ans, voit ses aspirations politiques souvent bien plus âgées que lui.

 

Bien sûr, l'incontournable Paul Biya, 92 ans et en poste depuis une éternité (43 ans, pour être précis), brigue un huitième mandat sous la bannière du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). On peut déjà imaginer la liesse populaire, ou du moins celle des affiches.

 

Face à lui, des figures plus ou moins familières tentent aussi leur chance, comme Maurice Kamto, 70 ans, et Joshua Osih, 56 ans. Mais l'ironie du sort veut que cette élection attire aussi une myriade de noms inconnus, de l'enthousiaste Cabral Libii, 45 ans, à l'expérimenté Philippe Nkoum, 68 ans, ou encore l'énigmatique Bello Bouba, 78 ans, tous prêts à se lancer dans la course aux voix, armés de rêves présidentiels et, soyons honnêtes, d'un certain optimisme.

 

Et pour ajouter une touche de modernité à cette farce électorale, des femmes ont également osé soumettre leurs candidatures.

 

La balle est désormais dans le camp de la Cour constitutionnelle, qui, dans une dizaine de jours, devra trier le bon grain de l'ivraie – ou plutôt les dossiers conformes des fantaisistes.

 

Gageons que les juges sauront reconnaître les "véritables" aspirations populaires, et ce, avec la célérité que l'on connaît à la justice électorale.

 

Après tout, 80 candidats, c'est beaucoup à gérer pour un pays qui n'a que 65 ans et qui n’a pas vu de changement majeur au sommet de l'État depuis plus de quatre décennies.

 Le suspense est insoutenable, n'est-ce pas ?

 

Texte et récit : Silvere BOSSIEI