La sénatrice Natasha Akpoti-Uduaghan, qui avait publiquement accusé le président de la chambre haute de harcèlement sexuel, a été empêchée d'accéder à son siège parlementaire ce mardi 22 juillet 2025. Cet incident survient malgré l'annulation de sa suspension par une décision de justice nigériane.

La sénatrice avait été initialement suspendue en mars dernier pour une période de six mois, officiellement pour "faute grave". Cependant, un tribunal nigérian a par la suite infirmé cette décision du Sénat, ouvrant la voie à son retour.

 Malgré l'ordonnance judiciaire, les accès au Parlement ont été bloqués par des dizaines de policiers armés, empêchant de fait Mme Akpoti-Uduaghan de réintégrer son poste.

Face à la presse, la sénatrice a exprimé sa déception, accusant l'Assemblée de ne pas respecter une décision de justice. Elle a indiqué qu'elle consulterait son équipe juridique afin de déterminer les prochaines étapes de son action.

Pour rappel, en février 2025, la sénatrice Akpoti-Uduaghan avait accusé Godswill Akpabio, président du Sénat, de lui avoir demandé des faveurs sexuelles en échange d'un soutien parlementaire.

 Des allégations que le président du Sénat a constamment niées. L'affaire continue de susciter des interrogations sur le respect des décisions de justice et l'indépendance des institutions au Nigeria.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI