Dans une adresse à la nation le jeudi 12 septembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars 2024 a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et fixé les législatives anticipées au 17 novembre 2024.

Selon Diomaye Faye, les blocages récents à l'Assemblée nationale l'ont convaincu que ‘’le gage d'une collaboration franche avec la majorité parlementaire actuelle était une illusion’’.

Cette dissolution a pour objectif de lui garantir une majorité stable pour mieux gouverner, car la14^e législature sénégalaise, élue en 2022 et dominée par les partisans de l'ancien président Macky Sall, lui était malveillante.

Faute de majorité au parlement, Bassirou Diomaye Faye, ne disposait pas de tous les leviers institutionnels pour appliquer son programme de rupture.

Son parti, ‘’les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité’’ (PASTEF) ne comptait que 23 députés sur 165.

Les législatives anticipées du 17 novembre 2024 représentent un nouveau défi pour le président Bassirou Diomaye Faye et sa coalition, qui l'a porté au pouvoir le 24 mars 2024.

L’annonce de cette dissolution n’est pas une surprise. Fin août 2024, le Conseil constitutionnel avait rappelé que la dissolution de l’Assemblée nationale pourrait être légalement prononcée par le président à partir du 12 septembre, soit deux ans après le début de la 14^e législature, le 12 septembre 2022.

Texte : Mina Tiéporogadana DEMBELE

Voix : Marie-Paule N’GUESSAN