L’ancienne Première dame du Ghana, Nana Konadu Agyeman-Rawlings, est décédée le jeudi 23 octobre 2025, à l’âge de 76 ans, des suites d’une courte maladie à l’hôpital Ridge d’Accra, la capitale ghanéenne. Epouse de l’ancien président Jerry John Rawlings, disparu le 12 novembre 2020, elle laisse derrière elle l’image d’une femme engagée et respectée. Le gouvernement ghanéen a exprimé ses « plus sincères condoléances à la famille immédiate », saluant la mémoire d’une « figure marquante du développement social et politique du pays».

Première dame à deux reprises, de 1979 à 2001, Nana Konadu Agyeman-Rawlings s’était imposée comme une figure centrale de la vie politique et sociale ghanéenne. Née à Cape Coast dans une famille de la noblesse ashantie et diplômée de l’école d’Achimota, elle avait renoncé à une carrière de décoratrice d’intérieur pour se consacrer à la défense des femmes et des enfants.

En 1982, elle fonde le Mouvement des femmes du 31 décembre, qui a mené des initiatives concrètes pour l’autonomisation économique des femmes, la création de petites entreprises, l’alphabétisation et la protection des droits des veuves et des enfants, notamment à travers la loi sur les successions ab intestat (PNDCL 111).

En 2011, après avoir quitté le Congrès national démocratique (NDC), elle crée le Parti national démocratique (NDP) et devient, en 2016, la première femme candidate à la présidence du Ghana. Mère de quatre enfants, dont la députée Zanetor Agyeman-Rawlings, elle laisse le souvenir d’une femme courageuse, déterminée et visionnaire, qui a profondément marqué la place des femmes dans la politique ghanéenne.

Sa disparition suscite une émotion profonde à travers le pays, où de nombreux Ghanéens rendent hommage à son engagement et à sa contribution au développement social et à l’égalité.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Marie-Paule N’Guessan