Actualité africaine/Guinée : Les forces vives s'opposent à la prolongation de la transition

Actualité africaine/Guinée : Les forces vives s'opposent à la prolongation de la transition

Actualité africaine/Guinée : Les forces vives s'opposent à la prolongation de la transition

Un documentaire de Agence Presse Audio


​​​​​​​Depuis la prise du pouvoir du Colonel Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021, la Guinée traverse une période de transition politique marquée par de nombreuses promesses

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27 Décembre 2024


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Depuis la prise du pouvoir du Colonel Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021, la Guinée traverse une période de transition politique marquée par de nombreuses promesses, mais également par une tension croissante entre les autorités de transition et les forces vives de la nation.

Si le coup d’État avait initialement suscité un certain espoir, notamment grâce aux engagements pris par les nouvelles autorités, cet espoir s’est progressivement transformé en désillusion, au point de provoquer une opposition frontale de la société civile et des partis politiques à toute idée de prolongation de la transition.

Lors de sa prise de pouvoir, Mamadi Doumbouya a promis de réformer les institutions, de lutter contre la corruption et de mener une transition démocratique, avec un calendrier pour les réformes électorales et la rédaction d'une nouvelle constitution.

Près de trois ans après, de nombreuses promesses restent non réalisées, et bien que des réformes aient commencé, leur lenteur et les décisions unilatérales du gouvernement ont exacerbé les tensions, suscitant des doutes sur le respect du calendrier de 24 mois.

Les forces vives, composées de la société civile, des partis politiques et des syndicats, ont exprimés mercredi 25 décembre 2024 à travers un communiqué, leur mécontentement face à la gestion de la transition, critiquant le manque de transparence, de clarté et de communication des autorités.

Le régime de transition est accusé de restreindre les libertés fondamentales, notamment par l’interdiction de manifestations et la répression des voix critiques.

Les forces vives dénoncent l’exclusion politique due aux décisions unilatérales et au manque de concertation avec les acteurs politiques et sociaux.

La prolongation de la transition ravive les craintes d’un enlisement du processus et alimente l’idée que les autorités cherchent à se maintenir au pouvoir.

Les forces vives rejettent toute prolongation de la transition et appellent à un dialogue inclusif pour établir un calendrier clair et contraignant, prévoyant la fin pour le 31 décembre 2024.

Les forces en présence exigent le respect des engagements initiaux, notamment l'organisation rapide d'élections libres et transparentes et elles appellent à des manifestations pacifiques à partir du 06 janvier 2025.

La prolongation de la transition pourrait aggraver les tensions et compromettre la stabilité à long terme de la Guinée. Dans ce contexte, un dialogue ouvert et constructif entre les autorités et les forces vives apparaît comme une nécessité impérieuse pour éviter une crise majeure.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI