Le 15 janvier 2026, les Ougandais seront appelés aux urnes pour élire leur président et renouveler les membres du Parlement. L’annonce a été faite par la Commission électorale ougandaise, le mardi 21 octobre2025. A 81 ans, le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, S’apprête à briguer un septième mandat. Son maintien à la tête de l’Etat est désormais rendu possible par des réformes constitutionnelles ayant aboli les limites d’âge et de mandats, ouvrant ainsi la voie à un règne susceptible de s’étendre sur un demi-siècle.

Face à lui, Robert Kyagulanyi, plus connu sous le nom de Bobi Wine, tentera une nouvelle fois de bousculer l’ordre établi. Âgé de 43 ans, cet ancien chanteur devenu figure de proue de l’opposition jouit d’un large soutien, notamment de la jeunesse. Il accuse le régime en place d’avoir faussé les scrutins précédents à travers fraudes électorales, intimidations et corruption. Le gouvernement rejette fermement ces accusations et affirme que le président conserve une forte assise populaire.

Six autres candidats issus de partis minoritaires seront également en lice, mais leur influence reste limitée. Cette élection intervient dans un contexte où le pouvoir met en avant les acquis de la présidence Museveni, entre autres, une relative stabilité politique, une croissance économique soutenue et une politique volontariste dans la lutte contre le VIH/sida.  

Toutefois, ces succès sont entachés par de nombreuses critiques, notamment sur la répression des opposants, les atteintes aux droits humains et la persistance de la corruption. Des accusations que les autorités réfutent, assurant que les institutions respectent les procédures judiciaires.

A l’approche du scrutin du 15 janvier 2026, la tension monte entre les partisans d’une continuité autoritaire et ceux qui aspirent à un changement démocratique, dans un pays où chaque élection cristallise les espoirs et les inquiétudes d’une population en quête d’avenir.

Texte : La plume de la Bagoué

Récit : Récit : Marie-Paule N’Guessan