Actualité internationale : TotalEnergies visé par une plainte pour complicité de crimes au Mozambique.
Actualité internationale : TotalEnergies visé par une plainte pour complicité de crimes au Mozambique.
Un documentaire de Agence Presse Audio
TotalEnergies fait l’objet d’une plainte déposée à Paris, en France pour « complicité de crimes de guerre, torture et disparitions forcées » au Mozambique, ont révélé plusieurs sources concordantes, mardi 18 novembre 2025.
Un documentaire de
Agence Presse Audio
Mise en ligne
18 Novembre 2025
Réalisation
Agence Presse Audio
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Agence Presse Audio
Production
Agence Presse Audio
TotalEnergies fait l’objet d’une plainte déposée à Paris, en France pour « complicité de crimes de guerre, torture et disparitions forcées » au Mozambique, ont révélé plusieurs sources concordantes, mardi 18 novembre 2025. L’ONG allemande European center for constitutional and human rights (ECCHR) accuse le groupe d’avoir financé et soutenu matériellement la Joint task force (JTF), une unité de l’armée mozambicaine soupçonnée d’avoir détenu, torturé et tué des dizaines de civils entre juillet et septembre 2021.
Les exactions auraient eu lieu à l’entrée du site du projet gazier Mozambique LNG, dont TotalEnergies est actionnaire principal, alors à l’arrêt après l’attaque djihadiste meurtrière contre la ville voisine de Palma. La plainte, également déposée « contre X », a été transmise au parquet national antiterroriste, compétent pour les crimes de guerre. L’ECCHR estime que l’entreprise ne pouvait ignorer les abus imputés à la JTF, rappelant que TotalEnergies mentionnait elle-même des accusations de violations des droits humains dans des documents internes destinés à des financeurs publics.
Cette action intervient après des révélations du média américain ‘’Politico’’, puis de ‘’SourceMaterial’’ et ‘’Le Monde’’, que le groupe conteste. Elle survient alors que TotalEnergies affirme vouloir relancer le projet Mozambique LNG, évalué à 20 milliards de dollars, pour une mise en production en 2029, sous réserve d’un nouvel accord avec le gouvernement mozambicain sur une compensation liée à un surcoût de 4,5 milliards provoqué par les retards.
Après l’attaque de 2021, l’entreprise avait invoqué la « force majeure » et confié la sécurité du site à la JTF, créée en 2020. Selon Politico, lors de la reconquête de Palma, des soldats affectés au site auraient enfermé jusqu’à 250 hommes dans des conteneurs pendant trois mois, ne laissant que 26 survivants, des faits dont TotalEnergies affirme n’avoir jamais eu connaissance. Le Monde et SourceMaterial ont toutefois révélé que des alertes sur des violences commises par la JTF avaient été transmises dès avril 2021 à un financeur public italien.
Malgré ces avertissements, l’ONG affirme que le groupe a continué de fournir logement, nourriture, matériel et primes aux soldats, bien que ces avantages fussent théoriquement conditionnés au respect des droits humains. De nouveaux documents obtenus aux Pays-Bas montrent en outre que des inquiétudes étaient déjà partagées en mai 2020 entre autorités néerlandaises, TotalEnergies et un prestataire de sécurité.
Ces révélations ont conduit à l’ouverture d’enquêtes au Mozambique, menées par le procureur général, la Commission nationale des droits humains et des agences de crédit à l’exportation. En France, le groupe est par ailleurs visé à Nanterre par une information judiciaire pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger » après l’attaque djihadiste de Palma.
Texte : La plume de la Bagoué
Récit : Marie-Paule N’GUESSAN



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