La Pologne est en état d'alerte. Mercredi, une vingtaine de drones russes auraient violé son espace aérien, déclenchant une réaction rapide des forces de l'OTAN. Cet incident, le plus grave depuis le début de la guerre en Ukraine, a ravivé les craintes d'un « conflit ouvert » avec la Russie, selon les mots du Premier ministre polonais, Donald Tusk.

Face à cette incursion, des avions de chasse polonais et de l'OTAN ont décollé en pleine nuit, abattant au moins trois des appareils. Si aucune victime n'est à déplorer, les dégâts matériels, notamment le toit détruit d'une maison dans le village de Wyryki-Wola, témoignent de la gravité de la situation.

La communauté internationale a réagi avec fermeté. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude face au « risque réel » d'une extension du conflit. De son côté, Donald Trump, a publié un message provocateur sur les réseaux sociaux, validant l'accusation contre Moscou.

Bien que la Russie nie toute implication, le général Frederik Vansina, chef de l'armée belge, a souligné l'efficacité de la défense aérienne de l'OTAN. Il a néanmoins précisé que l'incident pouvait être une erreur de manipulation, la Russie n'étant pas en mesure de lancer une confrontation militaire d'envergure.
Alors que les tensions persistent, la situation souligne la fragilité de la paix en Europe et la nécessité d'une vigilance accrue.
Texte et récit : Silvere BOSSIEI