L'affaire Diarra, qui a secoué le monde du football, met en lumière les tensions entre les règles de transferts imposées par la Fédération internationale de football association (FIFA) et les droits garantis par le droit de l'Union européenne.

Dans sa décision sur l'affaire Lassana Diarra, la Cour de justice de l'Union européenne a déclaré, ce vendredi 04 septembre 2024, que certaines règles de la FIFA sur les transferts de joueurs étaient contraires à la législation de l'Union européenne relative à la concurrence et à la liberté de circulation.

Le joueur malien, Lassana Diarra, a contesté son transfert d'un club à un autre en arguant que les restrictions sur les transferts de joueurs professionnels portaient atteinte à la libre circulation des travailleurs, un principe fondamental du droit de l'UE.

Son départ du club russe, Lokomotiv Moscou en 2014, assorti de pénalités financières, avait poussé le club belge de première division, Sporting de Charleroi à renoncer à le recruter.

Les règles de la FIFA, en particulier celles qui régissent la période de transfert et les conditions de libération des joueurs, sont souvent perçues comme restrictives.

Diarra a soutenu que ces règles empêchaient les joueurs d'exercer leur droit de choisir leur employeur, ce qui est en contradiction avec les directives européennes. Cette situation a incité la Cour de justice de l'Union européenne à examiner la question, ouvrant la voie à une réévaluation des règles de transferts dans le football professionnel.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre les intérêts commerciaux des clubs et les droits individuels des joueurs.

La décision du tribunal qui donne raison à Lassana Diarra, devrait entraîner un bouleversement de la réglementation du marché du football et modifier l'économie du sport.

Texte et voix : Silvere BOSSIEI