Duduzile Zuma-Sambudla, la fille de l'ex-président sud-africain Jacob Zuma, est accusée d'incitation à la violence lors des émeutes de 2021, qui ont fait plus de 350 morts et causé des pertes financières estimées à plus de 170 milliards de FCFA.

Ces violences avaient éclaté après l'incarcération de son père pour outrage à la justice. Elle est accusée d'avoir utilisé les réseaux sociaux pour soutenir Jacob Zuma durant les troubles, des actes pouvant être qualifiés de terrorisme selon la législation sud-africaine.

Députée et membre du parti d'opposition l'Umkhonto we Sizwe (MK), elle rejette ces accusations, les qualifiant de procès politique visant à affaiblir son père, récemment revenu en politique à la tête du MK.

Duduzile Zuma-Sambudla, soutenue par de nombreux partisans, s'est rendue à la police le 30 janvier 2025 et a été libérée sous caution après une première comparution. L'affaire a été transférée à la Haute Cour de Durban, où elle doit comparaître en mars 2025.

 Cette inculpation survient dans un contexte politique tendu, avec la montée en puissance du MK, qui a remporté 58 sièges aux élections de 2024, fragilisant ainsi le Congrès national africain (ANC), désormais contraint de former une coalition gouvernementale.

Cette affaire met en évidence les divisions persistantes en Afrique du Sud et les défis juridiques et politiques du pays.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI