Du 2 au 3 octobre, il y a eu bruit de bottes au Burkina Faso et le chef de l’Etat Paul-Henri Sandaogo, qui avait pris le pour pouvoir en renversant le président élu Roch marc Kaboré, a subi le même sort.

Celui qui trône à la tête des putschistes qui ont renversé Damiba est un de ses hommes dans le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (CMSR) qui a renversé Roch-Marc Kaboré.

Qu’est ce qui est reproché à Damiba ?

Damiba, en renversant le président élu Roch-Marc Kaboré, avait avancé la raison selon laquelle « le pouvoir ne faisait rien pour sécuriser la population contre le terrorisme djihadiste qui sévissait contre les innocentes populations, que le pays tendait à être aux mains des djihadistes etc. » raison tout de même valables en son temps. Mais depuis le 24 janvier 2022, jusqu’au 1^er octobre 2022, la situation sécuritaire s’est davantage dégradée. Avec de plus en plus de morts dans la population civile et militaire, de plus en plus de villages aux mains des djihadistes, et la goutte d’eau qui va déborder le vase est l’attaque du convoi humanitaire de 150 camions à destination de Djibo, détourné par les djihadistes. Fait qui a occasionné des morts par la faim dans cette région. Ajouté à cela, 40% du territoire national, soit près de la moitié du pays est en possession des djihadistes.  Pendant que Damiba, celui qui a chassé un président élu au nom de la restauration et de la sécurité du peuple se balade de pays en pays dans la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO). 

Alors que la dégradation de la situation sécuritaire était justement une des principales raisons du putsch mené contre le président Roch Marc Christian Kaboré.

Non-respect du programme de l'armée

Selon les auteurs de ce nouveau coup de force, M. Damiba n'a pas respecté le programme de réorganisation de l'armée qu'ils avaient élaboré "de manière concertée".

Ce qui ''aurait permis de rendre opérationnelles des unités combattantes capables de lancer des contre-offensives'', affirment-ils.

''Le colonel Damiba, qui a rejeté cette proposition, a persisté dans l'articulation militaire qui a été la cause de l'échec du régime du président Roch Marc Christian Kaboré.''

Le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration dont il était le leader s'est finalement retourné contre lui pour l'éjecter de la tête du pays.

Un adage bien connu en Afrique dit « quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage ». Ok mais vraisemblablement enragé ce chien était!

Texte : SACRE Abel

Voix : Charles KOUAKOU