Cameroun : la victoire auto-proclamée de Tchiroma jugée irresponsable et dénoncée comme une tentative de déstabilisation.

Cameroun : la victoire auto-proclamée de Tchiroma jugée irresponsable et dénoncée comme une tentative de déstabilisation.

Cameroun : la victoire auto-proclamée de Tchiroma jugée irresponsable et dénoncée comme une tentative de déstabilisation.

Un documentaire de Agence Presse Audio


Face à l’auto-proclamation de victoire du candidat Issa Tchiroma Bakary à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le gouvernement camerounais a réagi avec fermeté deux jours après le premier tour du scrutin.

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15 Octobre 2025


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Face à l’auto-proclamation de victoire du candidat Issa Tchiroma Bakary à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le gouvernement camerounais  réagi avec fermeté deux jours après le premier tour du scrutin. Dans un communiqué cinglant, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a qualifié cet acte d’« imposture » et de « comportement irresponsable », dénonçant une tentative de perturber le processus électoral en cours.

La tension monte dans la capitale après la diffusion d’une vidéo par M. Tchiroma Bakary depuis son domicile le lendemain des votes ; une vidéo dans laquelle il s’attribue la victoire, sans attendre la proclamation officielle. Le communiqué ministériel insiste sur la gravité de cette initiative, la jugeant de « violation » des dispositions juridiques qui encadrent le processus. « Ce candidat aux abois, incapable de se faire représenter dans la moitié des bureaux de vote du pays, cherche à troubler un processus qui se déroule normalement », affirme le texte, ne laissant aucune place au doute quant à l’interprétation du gouvernement. 

Allant plus loin, Paul Atanga Nji a évoqué l’existence d’un « plan diabolique » de déstabilisation. Ce plan, que le candidat aurait mis en œuvre en complicité avec des « officines occultes locales et étrangères », qui viserait à proclamer des résultats parallèles, au mépris des instances compétentes. Le ministre a d’ailleurs rappelé avoir alerté l’opinion publique dès le 10 octobre sur les intentions d’un candidat de se déclarer élu avant l'heure. 

Malgré la controverse, le gouvernement se veut rassurant. Le ministre a tenu à souligner que le processus électoral se déroule en toute régularité. Il a rappelé que seule la composition de la Commission nationale de recensement général des votes sera constatée par le Conseil électoral d’ELECAM, et que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats définitifs, conformément à la loi. Le communiqué met en avant la présence de 5 575 observateurs nationaux et internationaux, accrédités et déployés dans les dix régions du pays. Leurs rapports, affirme le gouvernement, indiquent que le scrutin s’est déroulé « sans incident majeur » et que les quelques irrégularités relevées ne sont pas de nature à remettre en cause la sincérité du vote.

Assurant la communauté nationale et internationale de la poursuite « sereine » du processus, Paul Atanga Nji a promis que l’ordre public sera maintenu surtoute l’étendue du territoire. L’avertissement au candidat mis en cause est sans appel : « son attitude irresponsable et arrogante sera traitée avec rigueur et fermeté ».Le communiqué se conclut sur une citation lourde de sens du chef de l’État, Paul Biya, qui martèle la ligne rouge du gouvernement : « Il ne faut pas joueravec le Cameroun. » Une phrase qui annonce une réponse musclée des autorités si le candidat persiste dans sa démarche.

 Texte et voix : Sam Rivers