En République centrafricaine, les femmes et filles déplacées sont confrontées à de nombreux défis en raison de l’insécurité causée par les conflits. Elles ont un accès limité aux services essentiels tels que les soins de santé, la protection et l’hébergement sécurisé.

À Bimbo, un centre soutenu par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) aide les femmes victimes de violences basées sur le genre en offrant des soins médicaux et un accompagnement psychologique. Toutefois, ces services dépendent des financements, et leur cessation risquerait de mettre en péril la prise en charge des victimes, avec des conséquences pour la population et l’État.

Des initiatives locales, comme le Boeing Bimbo Safe Space, apportent des solutions alternatives en proposant des formations professionnelles, du soutien psychologique et des activités génératrices de revenus pour renforcer l’autonomie des femmes déplacées.

Ecoutons Delphine Gisele Thile, responsable Boeing Bimbo Safe Space.

L’insécurité persistante, les violences, les déplacements forcés et le manque d’infrastructures compliquent l’accès à ces services. Les femmes déplacées par le conflit armé en République centrafricaine vivent dans des conditions précaires et dangereuses.

La ministre centrafricaine de la Promotion du genre et de la Protection de la famille, docteur Marthe Kirimat, explique que la situation actuelle en Centrafrique expose à des risques de violences sexuelles et les prive d'accès à des ressources essentielles, comme la nourriture et les soins de santé.

On écoute docteur Marthe Kirimat à ce propos

Nombreuses sont celles qui prennent des risques pour subvenir à leurs besoins. Malgré les efforts humanitaires, l’aide reste insuffisante et les femmes sont souvent privées de leurs droits fondamentaux. L'instabilité politique et l'absence de mécanismes de protection aggrave leur vulnérabilité. Des appels à l’intervention internationale ont été lancés pour garantir leur sécurité, leur dignité et leur avenir.

Texte et récit : Silvère BOSSIEI