La journaliste indépendante Rosie Pioth, ancienne collaboratrice d'Africanews et directrice de Fact Checking Congo, est en danger de mort après avoir lancé une série d'enquêtes sur les attentats à la bombe de Brazzaville en 1982.

Quarante-trois ans après les faits, elle s'est donnée pour mission de donner la parole aux victimes, toujours en quête de justice.

Cependant, cette initiative a rapidement attiré l'attention de sources non identifiées qui exercent une pression croissante sur elle.

L'Association professionnelle Journalisme et Éthique Congo (JEC) a tiré la sonnette d'alarme le 22 juillet 2025 dans une déclaration, affirmant que Rosie Pioth et ses proches craignent pour leur sécurité. La journaliste vit désormais dans la peur et l'incertitude, subissant des difficultés à être contactée.

Malgré ces intimidations, le premier épisode de son enquête a été publié le 17 juillet sur Fact Checking Congo, bien que la parution des prochains volets reste incertaine.

 La JEC a fermement condamné ces tentatives de musellement, rappelant que de tels actes ne menacent pas seulement la liberté de la presse, mais ternissent également l'image de la République du Congo.

Le pays est actuellement classé 71e sur 180 par Reporters sans frontières, une position qui pourrait être affectée par ces évènements. La JEC appelle les autorités à garantir la liberté de la presse et à protéger les journalistes qui font leur métier.

Texte et récit : Silvere BOSSIEI