Coup d’Etat au Gabon : à qui profite le deal ?

Coup d’Etat au Gabon : à qui profite le deal ?
Un documentaire de Agence Presse Radio
Après 57 ans de règne sans partage, la dynastie Bongo a chuté le 30 août 2023, suite à un coup d’Etat perpétré par des militaires qui ont porté à leur tête Brice Oligui Nguema.
Un documentaire de
Agence Presse Radio
Mise en ligne
11 Septembre 2023
Réalisation
Agence Presse Radio
Mise en onde & mix
Agence Presse Radio
Illustration
Agence Presse Radio
Production
Agence Presse Radio
Après 57 ans de règne sans partage, la dynastie Bongo a chuté le 30 août 2023, suite à un coup d’Etat perpétré par des militaires qui ont porté à leur tête Brice Oligui Nguema.
Pendant que les résultats de l’élection présidentielle étaient proclamés à compte-goutte donnant l’opposant Albert Ossa en tête, on ne sait trop comment, ces résultats ont virevolté pour proclamer Ali Bongo vainqueur avec 64% des voix contre 30% à son adversaire Albert Ossa, pour un taux de participation de 56 %. Les militaires ont profité de ces moments troubles pour opérer leur putsch.
Mais à qui profite ce deal ?
Avant de parler des bénéficiaires du putsch opéré contre Ali Bongo, parlons des victimes. Inévitablement, la première victime est nulle autre qu’Ali Bongo qui perd son pouvoir et le renversement de la dynastie de sa famille. En second, le peuple perd son vote, lui qui a exprimé dans les urnes sa volonté. Et le troisième et peut-être le plus grand des perdants de cette forfaiture est Albert Ondo Ossa, lui qui portait les espoirs de la quasi-totalité de l’opposition de voir le Gabon sous un autre jour que celui de la dynastie Bongo.
Brice Oligui Nguema était le Commandant de la garde républicaine gabonaise sous Ali Bongo. Cela ne lui arrache pas le droit de vouloir une révolution au Gabon. Sauf qu’il est taxé d’être très proche du pouvoir et même d’être un cacique, un irréductible du régime Bongo. Ce qui lui vaut d’être taxé d’avoir agi (lors du putsch) pour sauver la face d’un régime dodelinant, à genoux, presqu’à terre.
A ce titre, il aurait agi pour le compte de la France. Oui, cette France ‘’macronnienne’’ pointée du doigt à chaque dérapage en Afrique francophone.
Pour revenir, Brice Oligui Nguema est accusé d’avoir agi pour sauver la face à Ali Bongo et la France parce qu’il ne semble pas vouloir quitter le système qu’il dit avoir renversé. Pour preuve, il a nommé Raymond Ndong Sima Premier ministre du gouvernement de transition, qui avait déjà été chef du gouvernement sous la présidence d'Ali Bongo entre 2012 et 2014.
Des indices qui font planer des doutes sur les réelles intentions de l’homme fort du Gabon.
Le temps étant un autre nom de Dieu, nous en saurons davantage !
Texte : SACRE Abel
Voix : Clara TOHOURI
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